Un projet de production et de séchage du lait ainsi que celle de viandes rouges et blanches d’un coût de près de 230 millions d’euros (596 MDT) pouvant employer dans une première étape 2000 employés spécialisés et 3000 autres non spécialisés serait créé par un investisseur algérien, selon une étude que ce dernier a présenté au gouvernement tunisien et dont le correspondant de TAP, à Jendouba, a reçu une copie.
Le projet comporte la création d’une plantation pour l’élevage de 32 mille vaches dont 12 mille seront distribuées aux éleveurs à condition que leur production soit vendue à l’usine de séchage du lait qui sera réalisée à Sakiet Sidi Youssef, outre la mise en place d’une unité de réfrigération d’une capacité de 100 mille litres cube de lait et d’une autre destinée à la transformation de la bouse de vache.
La même étude indique que l’usine qui sera créée dans la région de Sakiet Sidi Youssef permettra de produire environ deux millions de litres de lait par jour et de sécher 300 tonnes par jour, en plus d’un abattoir moderne pour la production de viandes rouges et blanches. Il est également prévu d’exporter un million de litres cube de lait ainsi que l’excédent par rapport aux besoins du marché en ce produit.
Les montants alloués à ce projet, précise encore l’étude, seront répartis entre l’infrastructure de base, les bâtiments, les équipements et les lignes de production (120 millions d’euros), soit 297 MDT, les cheptels et les fourrages (80 millions d’euros), soit 196 MDT, l’achat du lait auprès des producteurs (30 millions d’euros), soit 74 MDT, l’Etat tunisien devant se charger de subventionner le projet à hauteur de 35%, le reste (65%) étant à la charge de l’investisseur.
Dans une déclaration à la TAP, le président de la Chambre nationale des centres de collecte de laitn Saadallah Khalfaoui, s’est félicité de cette initiative, appelant le gouvernement tunisien à prendre une décision dans les meilleurs délais et à faciliter les procédures administratives pour l’investisseur algérien qu’il a qualifié de “sérieux”.
L’intervention de l’Etat, a-t-il dit, doit prendre en considération que les gouvernorats de Jendouba, Béja, Kasserine et Gafsa ne disposent pas de centrales laitières pour la production de lait à l’exception du gouvernorat de Jendouba qui n’a pu absorber l’excédent quotidien évalué à 200 mille litres et a donc besoin d’une autre centrale à même d’alléger la pression exercée sur la centrale laitière au nord (Laino).
Il a ajouté qu’un tel projet, à propos duquel plusieurs réunions ont été tenues, dont la dernière a eu lieu le 7 octobre 2016 en Algérie, consolidera l’économie nationale, mettra fin à la crise de l’excédent de lait et fixera, par ailleurs, les habitants des régions intérieures dans leur milieu, limitant ainsi le phénomène de l’immigration.