Une séance de négociations entre le gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) sur la question des majorations salariales au titre de l’année 2017, sera tenue demain samedi au siège du gouvernement, à la Kasbah, a affirmé vendredi Bouali Mbarki, Secrétaire général-adjoint de l’UGTT, dans une déclaration à l’agence TAP.
Mbarki a précisé que la partie gouvernementale sera constituée du ministre des Affaires Sociales, le ministre des Finances, le porte-parole du gouvernement et le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et les organisations de la société civile et des droits de l’Homme, alors que la centrale syndicale sera, quant à elle, représentée par huit secrétaires généraux-adjoints.
Selon Mbarki, l’UGTT présentera des propositions pour remplir les caisses d’Etat “sans pour autant toucher aux majorations salariales dans le secteur public”. Il a souligné, à ce propos, que la solution réside dans la mise en place d’un mécanisme permettant à l’Etat de recouvrer son dû “estimé à des milliers de milliards”.
“L’Etat a l’obligation de trouver une formule pour récupérer sa dette en cette conjoncture socio-économique difficile”, a-t-il insisté, ajoutant que “le report des majorations salariales n’est pas la solution pour remplir les caisses de l’Etat, mais il envenimera, en revanche, la situation sociale dans le pays”.
Le responsable syndical a, par ailleurs, exprimé le souhait de voir le gouvernement répondre favorablement aux attentes des travailleurs, en maintenant les majorations salariales du secteur public dans les délais convenus avec le gouvernement Essid.
Il a, par ailleurs, fait savoir que les négociations sur les majorations salariales dans le secteur privé -qui concernent près d’un million de travailleurs-, prévues en mars dernier, peinent encore à démarrer.
Il a, en conclusion, réitéré la ferme position de l’UGTT qui rejette tout ajournement ou annulation des majorations salariales, refusant néanmoins de révéler les manœuvres prévues par l’organisation syndicale en cas d’échec des négociations.
“La commission administrative est la seule structure habilitée à décider des actions à entreprendre, a-t-il souligné, précisant que toute décision est soumise au vote.