Les recettes touristiques ont régressé de 8,4%, passant de 1,97 milliard de dinars en 2015 à 1,81 milliard de dinars en 2016 (9 mois). En comparaison avec les résultats enregistrés en 2014 (2,74 milliards de dinars), la chute est de 34,1%, selon les statistiques publiées par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat.
Pourtant, le nombre des arrivées aux frontières tunisiennes s’est élevé à 4 330 591 personnes, du 1er janvier au 30 septembre 2016, pour enregistrer une légère amélioration (+1,6%) par rapport à la même période de 2015. Mais la régression est considérable (+ de 25%), en comparaison avec 2014 (5 780 034 arrivées).
En termes de nuitées, le département de Tourisme a fait état d’une hausse de 5,9% par rapport à 2015, pour se situer au niveau de 14 839 465 nuitées. Toutefois, on relève une baisse perceptible de 38,8% par rapport à 2014 (24 244 820 nuitées en septembre 2014).
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Houssem Ben Azouz, président de la Fédération interprofessionnelle du tourisme (indépendante), a expliqué cette baisse par la chute du nombre de touristes européens, lequel constituait, avant la révolution environ 60% du total des entrées touristiques, alors qu’il ne représente aujourd’hui que 30% des entrées.
“La chute est enregistrée au niveau des marchés français, allemand et italien, mais surtout au niveau du marché britannique qui ne s’est pas relevé après l’attentat de Sousse qui a fait 38 victimes de nationalité britannique”, a-t-il noté, ajoutant que la Bretagne déconseille, jusqu’à ce jour, les voyages “non essentiels” vers la Tunisie.
Faut-il rappeler que l’année 2015 a été marquée par deux attaques terroristes qui ont ciblé le musée du Bardo, en mars, et un hôtel à Sousse, au mois de juin, ce qui s’est fortement répercuté sur le secteur touristique au plan national.
Néanmoins, “le marché maghrébin a toujours de bons résultats, surtout en ce qui concerne le marché algérien qui ne cesse de se croitre d’une année à l’autre”. Pour ce qui est du marché libyen, Ben Azouz a fait état d’une baisse de 9% par rapport à l’année écoulée, et ce “en raison de la dégradation de la situation économique en Libye”.
En ce qui concerne le marché russe, il a fait savoir qu’il s’est largement développé ces deux dernières années, après que les touristes russes se soient détournés des marchés turc et égyptien.