La situation hydrique de la Tunisie est plus que préoccupante et expose le pays à d’énormes défis que tous : pouvoirs publics, acteurs du monde socio-économique et simples citoyens, sont tenus de relever les défis pour assurer des conditions de vie satisfaisantes.
Durant les 25 dernières années, la dotation a varié d’une manière aléatoire autour de 400m3/capita/ an. A l‘horizon 2020, la Tunisie aura achevé la mobilisation de la totalité des eaux de surface estimé 2,5 Milliards de m3 et malgré cela elle demeurera un pays pauvre en eau. En outre, les premières estimations de l’effet du changement climatique sur les ressources en eau annoncent une réduction de 28%.
Les effets futurs de ce changement, dont les projections sur la Tunisie annoncent une réduction de la pluviométrie variant de -5 à -15% à l’horizon 2050 et allant jusqu’à -31% à l’horizon 2100. De même une hausse de la température est prévue de 1,4 à 2,2°C à l’horizon 2050, allant jusqu’à 4,2°C à l’horizon 2100, ainsi qu’une intensification des périodes extrêmes et une aridité croissante sur l’ensemble du pays.
Certes les changements climatiques représentent des menaces mais ils offrent également des opportunités…..
L’objectif principal du side event, proposé par l’ATUGE à l’occasion du COP22, consiste à présenter un projet de gestion innovante des ressources en eau non utilisées.
Cette gestion reposera sur la valorisation des eaux de surface des barrages du Nord dont certains ont comme exutoire la mer et leur transfert vers le Centre ou le Sud du pays.
Dans le contexte tunisien, la gestion des eaux en périodes extrêmes est une nouvelle manière de saisir et de transformer les menaces liées au changement climatique en opportunités pour le développement socio-économique. Les eaux du bassin versant du barrage Sidi El Barrak, à l’extrême nord du pays, en sont un exemple-type. En effet depuis sa mise en eau (2001) ce barrage a rejeté 3840 Mm3 d’eau de très haute qualité (0,6 à 0,8 g/l).
(Source: ATUGE)