donald_trump_usa_amerique_electionsIl y dix-huit mois, personne ne pouvait parier sur Trump –à part lui. Personne ne le voyait pouvoir battre les autres candidats de son propre parti. Après les primaires, il s’imposa de facto comme le candidat “non désigné“ du Parti républicain.

De surprise en surprise, Donald Trump a déjoué tous les pronostics. Ce 9 novembre 2016, il est élu comme le 45ème président de la plus grande puissance mondiale, les Etats-Unis d’Amérique. Les insultes, les phrases déplacées, les révélations, sans passé politique, sans charisme… rien n’y a fait, il a pu battre une Hilary Clinton qui a derrière elle plus de 30 ans de carrière politique.

Et même aujourd’hui, lors de son discours après l’élection, il a encore surpris plus d’un : «Je serai le président de tous les Américains…». Même de Hilary Clinton a qui il avait pourtant promis la prison s’il était élu.

Bien évidemment, on parle que de cette élection surprise de Trump. D’abord, par certaines de ses promesses de campagne: mur entre les Etats-Unis et le Mexique, expulsion des émigrés clandestins, interdiction des musulmans sur le sol américain, rendre à l’Amérique sa puissance militaire, je suis contre l’establishment de Washington … Voilà les sujets qui ont permis à Donald Trump de s’imposer –très largement- sur Mme Clinton. Mais vu de l’étranger, ils font peur, forcément.

D’ailleurs, selon plusieurs médias, «le site officiel pour émigrer au Canada ne répond plus». Mais Trudeau aurait déclaré être prêt à travailler avec le nouvel homme de la Maison Blanche. Pareil pour l’Australie.

Du coup, plusieurs chefs d’Etat pensent qu’avec lui, le monde va entrer dans l’inconnu. C’est le cas de François Hollande, entre autres.

Par contre, les partis d’Extrême droite d’Europe se réjouissent de la victoire de Trump. Pour Marie Le Pen, «l’élection de Trump est une bonne nouvelle pour la France» (Le Figaro).

Pour l’extrême gauche française, incarnée par Jean-Luc Mélenchon, « Bernie Sanders aurait gagné » (Le Monde)

Idem pour certains chefs d’Etat africains qui ont senti, à travers cette victoire du milliardaire américain, «un immense soulagement», selon le journal Le Monde.

Au-delà des peurs que cet homme a suscité pendant la campagne, en dépit de ses thèmes de campagne qu’on a énumérés plus haut, le système politique américain est bâti sur un équilibre des pouvoirs qui fait que Trump ne pourra mettre à exécution ses promesses.

Et sur la politique étrangère, là également ses marges de manœuvre sont très limitées.

Donc, il ne faut pas avoir peur. Le monde pourra travailler avec lui sans trop de dégâts.

Tallel BAHOURY