Le déficit budgétaire atteindra au moins 5,7% vers la fin de 2016 contre 3,9 % prévu, a indiqué la ministre des Finances, Lamia Zribi.
Ce déficit, estimé à 2 milliards de dinars, est dû notamment à la régression de la croissance économique ainsi qu’à la dégradation des finances publiques et au tarissement des ressources budgétaires à cause des difficultés qu’affrontent certaines entreprises publiques tels que l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), a précisé la ministre lors d’une conférence parlementaire organisée, dimanche, par le bloc de Nidaa Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple.
Si ces entreprises parviennent à verser les redevances impayées, les recettes fiscales de l’Etat seront consolidées et le déficit budgétaire sera réduit à 1,5 milliard de dinars pour osciller entre 5,7 et 6%.
Elle a rappelé que les réformes sectorielles et la restructuration des entreprises publiques constituent un lourd fardeau pour le budget de l’Etat, soulignant que l’effort sera axé l’année prochaine sur les moyens de retrouver un rythme de croissance élevé, encourager l’initiative privée, dynamiser l’économie et instaurer un climat social favorable.