Tarak Chérif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), a souligné la nécessité de présenter une bonne image du climat de l’investissement en Tunisie et de mettre en place un environnement favorable pour que l’investisseur étranger puisse concrétiser ses engagements et réaliser les projets proposés, et ce à travers l’application des lois existantes.
“C’est ce qui va garantir la réussite de la conférence internationale de l’investissement, qui sera organisée, les 29 et 30 novembre courant à Tunis”, a-t-il déclaré, dans un entretien exclusif accordé à l’agence TAP .
“Cette conférence sera une occasion précieuse pour inciter les investisseurs étrangers à conclure d’importants accords économiques et à s’implanter en Tunisie”, a ajouté Chérif, affirmant que l’économie souffre, depuis quelques années, d’une situation de stagnation d’où la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties pour la surmonter.
Il a insisté sur l’impératif d’appliquer la Loi dans les différents secteurs économiques pour permettre à la Tunisie de sortir de la crise économique étouffante, notamment, s’agissant du commerce parallèle qui accapare 54% du volume global des transactions.
“L’expansion du commerce parallèle et la passivité de l’Etat dans le traitement de ce dossier minent aujourd’hui l’économie du pays et contribue à l’exacerbation de la crise”, a-t-il dit.
Le président de la CONECT appelle l’Etat à céder les sociétés publiques compétitives aux investisseurs privés, afin d’assurer une meilleure rentabilité, notamment à travers la Bourse.
S’agissant de la Loi de Finances pour l’exercice 2017, Chérif a assuré qu’il n’est pas contre les nouvelles dispositions fiscales, mais il demande de les appliquer sur tous les opérateurs économiques sans exception.
” Du fait de notre esprit de citoyenneté, nous ne refusons pas la contribution patronale de 7,5% sur les bénéfices, mais tous les intervenant doivent s’y conformer. En outre cette contribution doit être limitée dans le temps “, a-t-il dit.
Il a assuré que la CONECT ne soutient pas les sociétés qui n’honorent pas leur devoir fiscal, tout en considérant que l’Etat doit s’engager dans une politique d’austérité dans ses dépenses, pour présenter l’exemple.
Evoquant le contrat social, Chérif a appelé à la nécessité de faire participer la CONECT à ce pacte, comme garantie par la constitution.
La décentralisation de l’investissement figure, d’après lui, parmi les solutions qui permettront de réduire la crise et l’un des moyens les plus efficace pour faire face à la pauvreté par la création d’emplois et l’incitation des jeunes investisseurs à créer des PME dans leurs régions.
Le tourisme, l’artisanat et le textile se présentent, selon Chérif, comme les secteurs les plus attractifs d’investissement.
Disposant de filiales dans les différentes régions du pays, la CONECT œuvre à promouvoir les investissements dans les régions intérieures. Elle organise, ainsi, des visites de terrain au profit des investisseurs et elle leur présente des idées sur de projets à lancer dans ces régions.