«L’Apport du tourisme dans la promotion de l’économie nationale». C’est le thème d’un séminaire organisé, jeudi 17 novembre 2016, par la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, à l’Hôtel Africa.
C’est à première vue un thème intéressant important l’économie tunisienne, mais, disons-le tout de suite, il n’a pas semblé attiré grand monde, même les professionnels du secteur. Sans qu’on sache les raisons de ce désintéressement.
Quant aux intervenants “experts“ –pardon, pour certains d’entre eux-, on aurait aimé avoir un peu plus d’eux. En effet, la CCI Tunis, en organisant ce séminaire, souhaitait sans doute qu’il y ait des propositions concrètes sur comment guérir ce corps malade qu’est le tourisme depuis maintenant six longues années. Idem pour nous journalistes profanes que nous sommes.
Mais au lieu de cela, certaines interventions se sont attardées sur l’histoire du tourisme en Tunisie, avec des chiffres qui n’ont rien à voir la réalité actuelle. Ceci dit, ne soyons pas trop dur, car nos “experts“ ont proposé, entre autres, «… une diversification de l’offre touristique en Tunisie», en la réorientant davantage vers le tourisme culturel, archéologique, de santé et des sports. Autrement dit, ne plus privilégier le tourisme balnéaire. On a également évoqué la mauvaise qualité des services, ou bien du rôle de l’Office du tourisme…
Au passage, Abdelatif Hmam, le directeur général de l’ONTT, a émis l’idée de modifier l’appellation “Commissaire général du tourisme“ en “Office du tourisme régional“. Mais là également, la question est de savoir si le changement d’appellation peut, à lui seul, donner lieu à une efficacité de ces structures en termes de promotion du tourisme régional. Ce n’est pas sûr.
Oui, ce sont des propositions qui se défendaient il y a plus d’une décennie pas aujourd’hui. D’ailleurs, plusieurs études ont déjà été réalisées en ce sens fait état des lieux et proposant même des solutions à mettre en place. Autant dire que tous les diagnostics ont été faits. Donc, au cours de cette rencontre, l’idéal aurait été de proposer comment sortir le tourisme en Tunisie de l’impasse dans laquelle il se trouve. Hélas, ce qui n’a pas été le cas. Et c’est vraiment dommage.
En gros, il a été plutôt question de mutation et de changement dans notre façon de faire le tourisme que comment le faire, avec quelle méthode et avec quels moyens… financiers et humains.
Nonobstant cette impression du déjà vu et entendu au cours de ce séminaire, il faut dire que la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, présidée par Mounir Mouakhar, a pleinement joué son rôle en faisant se rencontrer professionnels et experts pour débattre pareille thématique dans le but de proposer une feuille de route aux ministères concernés.
Tallal BAHOURY