Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé, vendredi matin, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que le Contrat-Dignité sera désormais “un véritable contrat de travail, ni une formation, ni un stage”, précisant qu’il permettra aux bénéficiaires d’obtenir un salaire mensuel de 600 dinars, d’acquérir de l’expérience et de nouvelles compétences, et de faciliter leur intégration dans les entreprises privées au terme des deux années prévues par le contrat.
Présentant la Déclaration du gouvernement sur le budget de l’Etat et le projet de loi de finances 2017, Chahed a rappelé que le programme Contrat-Dignité profitera en 2017 à 25.000 demandeurs d’emplois diplômés du supérieur.
“L’Etat doit jouer son rôle en mettant en place des politiques dynamiques pour l’emploi, dont le programme Contrat-Dignité, en attendant une relance de la croissance qui pourra permettre de générer de l’emploi”, a-t-il dit
La stratégie du gouvernement d’union nationale en matière d’emploi se fonde sur trois axes essentiels: Relancer la croissance, promouvoir l’initiative privée et mettre en place des politiques dynamiques, a-t-il expliqué, précisant que ces axes seront au service de deux volets majeurs: la jeunesse et les régions.
“Le programme économique du gouvernement se résume en un mot: l’emploi, pour lequel s’est déclenchée la Révolution”, a-t-il dit, précisant dans ce sens que 600 mille emplois ont déjà été créés, dont 250 mille au profit de diplômés.
Le Chef du gouvernement a, en outre, rappelé que les inégalités de croissance dans les régions avant la Révolution ne permettaient pas de créer suffisamment d’emplois. “La baisse de la croissance après la Révolution a compliqué davantage la situation, et restreint la question de l’emploi au recrutement dans la fonction publique”, a-t-il fait remarquer.
Et d’enchaîner: “Cette situation ne peut plus continuer. L’économie nationale doit retrouver son rôle de générateur d’emplois, et c’est là une priorité pour le gouvernement d’union nationale. La Tunisie a besoin de relancer sa croissance, ce qui passe par l’investissement et par un climat propice aux affaires”, a-t-il insisté.
Youssef Chahed a, en outre, signalé que le secteur privé n’a offert que 10.000 emplois entre 2011 et 2015, “alors que 50.000 jeunes sont diplômés chaque année des universités tunisiennes”.
Il a dans ce sens indiqué que le gouvernement d’union nationale œuvre à dynamiser la stratégie nationale par la création de cinq caisses de financement des microcrédits, d’une valeur de 250 mille dinars, destinées à fournir 25 mille emplois dans le cadre de l’initiative privée.
“Nous nous rendrons prochainement dans les régions pour encadrer les jeunes chômeurs et leur offrir l’opportunité de lancer leurs propres projets”, a-t-il encore dit.