Le chef du gouvernement Youssef Chahed s’est défendu devant les députés de l’Assemblée des représentants du peuple d’avoir présenté un projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2017 “d’austérité” bien que la Tunisie connaisse des difficultés économiques.
Dans sa réponse aux interventions des députés lors des débats budgétaires pour l’exercice 2017, Chahed a affiché sa détermination à combattre la corruption et à continuer sur la même lancée en vue d’atteindre cet objectif fixé depuis la formation de son gouvernement.
Toutefois, il a admis la prolifération de la corruption et de la contrebande dans le pays, jugeant difficile d’endiguer ce fléau en raison de certaines législations qu’il juge “faibles”. De ce fait, il a plaidé pour la mise en place de projets de loi “rigoureux” en vue de mettre fin à la corruption, citant à ce propos ceux relatifs à la déclaration de patrimoine et à la protection des dénonciateurs. De tels projets de loi devront être soumis dans les plus brefs délais à l’ARP sous le thème “Projet de loi relatif à la transparence de la vie publique”, a-t-il insisté.
Selon Chahed, les efforts de l’Etat en matière de lutte contre la contrebande ont permis récemment la saisie de marchandises d’une valeur de 120 millions de dinars chez des grands contrebandiers, relevant l’engagement du gouvernement à élaborer une stratégie globale pour contrecarrer ce phénomène.
Chahed indique également que son gouvernement a transmis plusieurs dossiers de corruption au ministère public, soulignant la volonté de traiter rapidement ces dossiers par la justice et d’accélérer l’examen du projet de loi relatif au pôle judiciaire financier.
Enfin, le chef du gouvernement n’a pas manqué de saluer les institutions militaires et sécuritaires pour les succès accomplis ces derniers temps, notamment les opérations anticipées antiterroristes, la découverte de dépôts d’armes et l’arrestation de membres appartenant à des cellules terroristes.