La plupart des députés ont critiqué, vendredi 18 novembre, le projet de loi de finances pour l’année 2017, lequel n’apporte pas, d’après eux, des réformes fondamentales mais seulement des solutions conjoncturelles.
Lors du débat autour du budget de l’Etat pour l’exercice 2017, les députés ont estimé que le projet de loi de finances, dans sa version actuelle, témoigne de l’absence d’une vision politique et socio-économique claire du gouvernement Chahed.
Ils ont reproché au gouvernement l’absence d’une vision claire concernant les perspectives de l’économie tunisienne au cours des trois prochaines années et l’absence de continuité dans les politiques de l’Etat.
Certains députés ont été plus précis et critiqué le manque de rigueur dans la lutte contre la corruption. Ils ont fait remarquer que le gouvernement Chahed aurait du être plus ferme pour convaincre les médecins et les avocats de payer les impôts.
D’autres députés, dont la parlementaire Mariem Boujbal (bloc Al Horra), a souligné l’importance de se pencher sur les situations financières des entreprises publiques telles que les caisses sociales, la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE), la société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG) et la compagnie TUNISAIR, recommandant la prise de mesures audacieuses.
Le gouvernement devrait approfondir le débat avec les différentes parties signataires du “Pacte de Carthage” avant de soumettre la loi de finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)”, a souligné pour sa part, le parlementaire Haikel Belgacem.
Noureddine Mrabti (Union patriotique libre) est allé jusqu’à dire que le présent projet de loi de finances a été élaboré à la hâte et n’est plus adapté à la conjoncture économique du pays.
Sur un autre plan, le député Mohamed Anouar El Adhar (Afeq Tounes) a évoqué la question de l’augmentation des dépenses de subvention, appelant le gouvernement à ouvrir une enquête sur les dépassements enregistrés dans ce domaine, notamment, au niveau de certains produits subventionnés tels que le sucre et l’huile végétale.
Pour la députée, Olfa Sokri (indépendante), le budget 2017 est un budget de mobilisation des ressources et “non un budget de développement”. La parlementaire estime que tout le monde est appelé à supporter les répercussions de la crise par laquelle passe le pays et à payer les impôts et non seulement le secteur formel.