“La création de postes d’emploi réels nécessite le rétablissement de la croissance économique”, a souligné le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de présentation, vendredi 18 novembre, de la déclaration du gouvernement présentée, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
“Les postes d’emploi réels sont crées par la croissance”, a ajouté Chahed, précisant que le programme économique de son gouvernement, dont la loi de finances constitue un outil de sa concrétisation, est fondé sur la reprise de la croissance. Il s’agit d’ouevrer à offrir de l’emploi à plus de 600 mille chômeurs dont 250 mille parmi les diplômés de l’enseignement supérieur, a-t-il dit.
“La stratégie du gouvernement d’union nationale dans le domaine de l’emploi s’articule autour de trois axes à savoir l’impulsion de la croissance, le renforcement de l’initiative privée à travers l’incitation des jeunes à créer des emplois et la mise en œuvre des politiques d’emploi destinées aux jeunes qui souffrent du chômage chronique”, a-t-il indiqué, ajoutant que ces axes permettront de servir à la fois les jeunes et les régions intérieures.
Le chef du gouvernement a rappelé que les faibles taux de croissance enregistres après la révolution a limité l’emploi à la fonction publique, indiquant que le secteur privé organisé n’a pu créer que 10.000 postes d’emploi alors que le nombre des diplômés de l’enseignement supérieur, qui arrivent sur le marché de l’emploi annuellement, atteint 50.000 personnes.
Il a insisté sur le besoin de réaliser une croissance fondée sur l’investissement et de mettre en place un climat propice aux affaires.
“Le gouvernement a élaboré, les textes d’application de la loi de l’investissement et a présenté, à l’ARP, un projet de loi pour l’impulsion de l’investissement, visant à réduire le temps d’attente que passe l’investisseur entre la déclaration de l’intention de l’investissement et l’entrée en vigueur de son projet, et de simplifier les procédures administratives”, a-t-il noté.
Pour Chahed, un climat propice aux affaires ne se limite pas à la mise en place d’un cadre juridique adéquat, mais englobe rétablissement de la stabilité politique et sécuritaire ainsi que la lutte contre la corruption.
“L’amélioration du climat des affaires est tributaire, en outre, de la mise en place d’une politique fiscale encourageant l’investissement”, a-t-il ajouté notant que le gouvernement oeuvre actuellement, à introduire des amendements sur le projet de loi relatif aux incitations financières et fiscales dans le domaine de l’investissement, dans le but de transformer une partie des impôts en investissements dans les régions intérieures.
En ce qui concerne l’incitation à l’exportation, il a révélé que la loi de finances comporte une mesure stipulant l’exonération de l’impôt, les sociétés off-shore qui compte plus de 400 postes d’emploi.
Evoquant la loi du partenariat public-privé (PPP), adopté depuis un an, mais qui n’a pas été activé jusqu’à ce jour, Chahed a annoncé que le gouvernement projette le lancement, en 2017, d’un projet pilote du PPP dans chaque gouvernorat du pays.
“Le gouvernement prévoit, également l’augmentation des dépenses de développement de 11%, malgré les difficultés enregistrées dans les finances publiques”, a fait remarquer le chef du gouvernement, ajoutant que de grands projets publics de développement seront annoncés lors de la conférence internationale de l’investissement.
L’effort est orienté actuellement, vers l’activation de la stratégie nationale pour le lancement de 5 fonds de micro-finance grâce à une ligne de crédit de 250 millions de dinars, pour la création de 25.000 postes d’emploi, dans le cadre de l’initiative privée, a-t-il dit, mettant l’accent sur le programme de contrat dignité qui permettra de créer environ 25.000 emplois destinés aux diplômés de l’enseignement supérieur, dont l’intégration est difficile.