D’abord, un événement: 2ème édition de l’événement «Pilotage et performance» de Business & Decision. Thème de cette année: «Dribbler avec votre capital Data pour marquer votre empreinte digitale». Un lieu: la résidence de l’ambassadeur de France en Tunisie à La Marsa. Un panel: Darren Tulett, Jean Pierre Papin, Montasser Louhichi, Aziz Haddad, etc., en présence d’Olivier Poivre d’Arvor. Et une date: jeudi 17 novembre 2017.
Vous avez saisi que, pour cette 2ème édition de son événement, la société de conseil et d’ingénierie en systèmes d’informations (CIS), Business & Decision a choisi le monde du sport parce qu’il s’agit d’un domaine, plus que tout autre, où des données aussi multiples que nombreuses sont traitées par les organismes qui en ont la charge, comme le dira Neïla Benzina, la directrice générale de B&D Tunisie. Voilà qui explique la présence entre autres de Darren Tulett (animateur sur Bein Sport France), Jean Pierre Papin (ancien joueur footballeur, ancien entraîneur et actuellement consultant à Bein Sport France), et Montasser Louhichi (directeur sportif de l’ESS).
«Pilotage et performance». Deux mots différents, mais combinés ils peuvent avoir du sens aussi bien pour l’entreprise économique ou technologique que pour l’entreprise de sport (club, fédération, association…). On peut par exemple parler de “pilotage de la performance”, “performance pilotée”, “performer le pilotage”, etc.
En effet, aujourd’hui les clubs sportifs (notamment dans le football) sont de plus en plus soumis à des obligations de résultats, d’où la recherche permanente de données –parfois phénoménales- sur les joueurs: santé physique, endurance, performance, vie familiale…
Le panel cité plus haut a donc longuement débattu de la data au service des performances des clubs de football, de la transformation digitale, du Big Data, de l’analyse des données pour les recrutements des joueurs… Mais cela est transposable sur les entreprises.
Cependant, comme le soulignera le représentant de Microsoft, pour ce faire, le club sportif (ou l’entreprise) se doit de posséder de ressources humaines compétences capables de piloter et de mener à bien ce projet.
En tout état de cause, «le digital est en train de changer les usages, le marketing et tous les maillons de création de valeur des organisations, rappelle Neïla Benzina. Avant d’ajouter : « Pour nous, la transformation digitale nous ramène au data management qui servira à faire parler la donnée de la meilleure façon possible. Aujourd’hui, l’arrivée massive de la data implique la nécessité de pouvoir maîtriser cette volumétrie… Grâce aux nouvelles technologies, nous sommes aujourd’hui capables de gérer toute ces données hétérogènes d’une manière instantanée. En tant qu’experts de la data, Business & Decision se propose de réconcilier ces données en détectant des signaux faibles et en récoltant un certain nombre d’indices pour enfin créer des cas d’usage».
Neïla Benzina va plus loin pour estimer que cette digitalisation permet aux entreprises de pouvoir maîtriser et améliorer, grâce aux innovations technologiques, leur performance et surtout faire évoluer les usages qui s’appuient sur un socle commun des connaissances.
La mise en place d’une data sert à fournir aux décideurs –dans n’importe quel domaine- des moyens leur permettant d’analyser ce qui se passe, prédire ce qui va arriver afin de se préparer au mieux et de prendre la vague de la transformation digitale de la meilleure façon possible.
Enfin, les équipes de B&D ont effectué un sondage instantané auprès des présents pour savoir quel est l’état de la situation de la data dans les entreprises tunisiennes. Rapportés à une équipe de football sur le terrain, les résultats ont montré qu’en Tunisie on joue plutôt « milieu de terrain » (à près de 70% des sondés), et près de 24% de « défense ». Autant dire qu’on se défend plus ou moins, mais on ne marque pas. Autrement dit, on hésite encore à sauter le pas pour se lancer réellement dans la data.