Le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a réaffirmé l’appui du ministère à la “Déclaration de Carthage pour la protection des artistes en situation de vulnérabilité” et la volonté de la faire connaître à plus large échelle. Il a fait cette déclaration lors de la clôture, lundi 21 novembre, de la rencontre professionnelle des directeurs de festivals.
Organisée dans le cade de la 18ème édition des Journées théâtrales de Carthage, la clôture s’est déroulée en présence d’un grand nombre d’artistes, d’hommes de culture et de créateurs de pays arabes et africains ainsi que des représentants de plusieurs organisations internationales et composantes de la société civile active dans le domaine artistique.
Lancée lors des 17ème Journées théâtrales de Carthage placée sous le signe “Le théâtre et les droits de l’Homme”, la Déclaration de Carthage, élaborée en 2015 par un groupe d’artistes, d’universitaires et de militants tunisiens pour les droits des artistes, est venue souligner qu’il est tout aussi nécessaire qu’urgent de consacrer un document appelant à la “protection des artistes persécutés, en situation de vulnérabilité, d’insécurité et de précarité, en situation périlleuse, dans les zones à risque et dans les zones de conflits armés”, et de prendre les mesures appropriées et d’instituer des mécanismes spécifiques pour assurer cette protection.
La Déclaration devrait être adoptée par l’Organisation de Nations Unies en septembre 2018, partant de la conviction qu’il “est impératif que la communauté internationale puisse s’engager positivement pour les droits des artistes dans le monde, notamment dans les zones de conflit, où ils sont de plus en plus exposés à des actes intolérables portant atteinte à leur intégrité physique et morale, les privant du droit de créer librement.
A cet effet, le ministre a tenu à préciser que le rôle du ministère consiste à déployer tous les efforts nécessaires pour protéger l’artiste en lui offrant un cadre propice à la création et la créativité, partant de la conviction que leur protection est une responsabilité collective, qui nécessite le concours de toutes les autorités étatiques, gouvernementales et civiles, ce qui cadre parfaitement avec l’esprit de la Déclaration.