Entamer la discussion de la loi de Finances 2017 avant d’adopter la loi de finances complémentaires 2016, alors que le gouvernement avait déjà annoncé qu’il allait la soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), est ” illogique “, a estimé Mongi Rahoui, président de la Commission des finances, de la planification et du développement à l’ARP.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Rahoui a considéré que ” la non actualisation des hypothèses dans la loi de finances complémentaire 2016, conduirait à fonder la LF 2017 sur des hypothèses irréalistes “.
Et de poursuivre ” on parle aujourd’hui d’un taux de croissance de 1,5% prévu dans la LF 2016, mais cela reste un taux non actualisé, qui pourrait être dépassé ou pas atteint. Et de ce fait, les 2,5% prévus dans la LF 2017 reste un taux irréaliste, qui pourrait impacter la fiscalité, les ressources et le déficit budgétaire “.
Cependant, du point de vue de la loi, l’Assemblée a la possibilité d’adopter la loi de Finances au titre de l’année 2017, avant d’adopter la LFC 2016, a convenu Rahoui.
Il est à noter que le député Imed Daimi (Bloc démocratique), avait évoqué cette problématique lors de la discussion du budget de la Présidence de la République pour l’année 2016, ayant enregistré un dépassement des dépenses de 11 millions de dinars, estimant qu’il aurait été plus opportun d’adopter la LFC 2016, avant de voter le budget de l’année prochaine, pour pouvoir actualiser les précédents calculs et éviter d’enfreindre la loi