Les participants à une journée d’études, organisée vendredi 25 novembre à Djerba, à l’initiative de l’Association locale citoyenneté et libertés, alertent le gouvernement tunisien sur les risques que comporte le projet de l’Union Européenne (UE) de refouler des migrants clandestins vers les pays émetteurs.
Un tel projet va à l’encontre des conventions internationales des droits de l’Homme et ouvre la voie à un flux massif de migrants étrangers vers la Tunisie, avertissent les participants.
Le pays n’est pas doté des mécanismes logistiques et juridiques nécessaires à l’accueil de ces migrants, souligne l’avocat Mustapha Mlaouah lors de cette journée d’études organisée en partenariat avec la section régionale des avocats de Médenine et consacrée à la discussion de la dimension juridique d’une mesure de ce type.
Mlaouah précise qu’aucun accord dans ce sens entre le gouvernement tunisien et l’Union Européenne n’a été soumis à l’Assemblée des représentants du peuple mais, seulement, un projet présenté à la société civile par l’UE pour consultation.
L’organisation de cette journée s’inscrit, également, dans le cadre des activités du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme visant à impliquer la société civile dans le suivi des relations entre l’Union européenne et la Tunisie.