Six (6) projets d’extraction et d’exploitation du sel de Chott Jerid ont été déclarés durant les trois derniers mois auprès de l’antenne de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) à Tozeur.
Le volume des investissements dans ces projets, qui vont permettre la création d’une centaine d’emplois, est de l’ordre de 5 millions de dinars, a indiqué le directeur régional de l’APII, Chaker Issaoui. “Ces projets ont également obtenu des autorisations de l’Office national des mines (ONM)”, a-t-il ajouté.
Selon Zouhair Bouabidi, c’est la première fois que l’ONM délivre des autorisations à des investisseurs de Tozeur et de Kébili pour l’extraction et l’exploitation du sel de Chott Jerid, et ce après de multiples pressions sur cette administration qui empêchait auparavant l’investissement dans ce secteur prometteur, a-t-il affirmé.
Chaque investisseur exploitera une surface de 800 ha du Chott pour l’extraction du sel, a-t-il précisé, ajoutant que tels projets sont à forte valeur ajoutée dans la mesure où chaque projet assurera une production annuelle de 100 tonnes de grandes variétés de sels destinées totalement à l’exportation et fournira entre 30 et 40 emplois fixes.
De nombreux dossiers d’intentions d’investissement dans le domaine d’extraction et d’exploitation du sel de Chott Jérid, déposés depuis plus de deux ans auprès de la direction générale de l’énergie et des mines du ministère de l’Industrie, n’ont pas reçu l’aval de l’ONM.
Les salines de Chott Jérid, qui occupent une surface de plus de 5000 mètres carrés, sont classées, depuis 2007, par le système Ramsar, parmi les zones humides à grande importance écologique.
Parmi ses spécificités environnementales, cette zone polarise plus de neuf espèces de volatiles méditerranéens migrants et quatre autres espèces sahariennes, ce qui en fait un site classé par l’Organisation mondiale “Bird Life International”comme zone de protection des oiseaux, de même qu’elle abrite des mammifères, notamment le lièvre, le chat sauvage et le loup, en plus des reptiles.
