L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, lundi, lors d’une séance plénière, le budget du ministère de l’Industrie et du Commerce (105 voix pour, 21 voix contre et 2 abstentions).
A cette occasion, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce, a affirmé que la réussite de la Tunisie dans la transition économique et sociale nécessite un intérêt accru pour les dossiers liés à la création de richesses et de l’emploi.
Pour concrétiser ces objectifs, il faut identifier les priorités de l’avenir, a indiqué le ministre, ajoutant que les priorités du gouvernement sont axées sur les volets économique et social.
Le citoyen en tant que consommateur, “constitue une des priorités absolues du gouvernement”, ainsi que les régions intérieures, notamment en ce qui concerne le développement et la dynamisation des entreprises économiques.
Dans ce cadre, le département de l’Industrie œuvre à soutenir les industries prometteuses qui ne représentent que 25%, notamment celles des produits pharmaceutiques et des composants automobiles et aéronautiques, contre 75% pour les secteurs traditionnels (textile, cuir, vêtement, industries électriques et mécaniques).
Il s’agit en outre de développer les relations commerciales, de soutenir l’exportation vers les marchés africains, d’œuvrer à réformer le commerce extérieur et d’inciter les entreprises et les secteurs à s’intégrer dans le marché mondial.
Laadhari a souligné, dans ce cadre, que les statistiques ont révélé que la Tunisie est classée 114ème sur un total de 144 pays dans le domaine de la coopération avec les entreprises industrielles et occupe la 117ème place en matière de capacité d’assimilation des intrants de recherche.
Il a, par ailleurs, précisé que son département œuvre à garantir la complémentarité entre les secteurs de l’industrie et du commerce. “On doit être capable d’écouler tous les produits fabriqués et produire tout ce dont le marché a besoin”.
Répondant aux questions des députés concernant l’utilisation abusive du sucre subventionné par certains industriels, le ministre a fait savoir qu’une décision a été prise en vue de vendre le sucre non subventionné aux professionnels afin ” de garantir la vente de ce produit aux catégories ciblées et préserver le pouvoir d’achat du citoyen”.
Concernant le commerce parallèle, le ministre a mis l’accent sur l’importance du renforcement du contrôle, la mobilisation du corps de sécurité sur les frontières, la réhabilitation des circuits de distribution et le traitement de ce phénomène.
Il a souligné que le travail du gouvernement est axé sur les zones de libre-échange, soulignant que les travaux de la première phase du projet de la zone de libre-échange à Ben Guerdane débuteront vers le début de l’année 2017, et ce, après le changement du caractère de la terre agricole et son enregistrement au profit de l’Office du Commerce de Tunisie (OCT) chargé de la réalisation dudit projet.
Le gouvernement vise également la création de zones de libre- échange à l’ouest du pays afin de favoriser le développement régional et répondre aux attentes.
Des députés ont critiqué l’absence de réponse du ministre à leurs questions relatives à leurs régions et l’exposition seulement des projets nationaux et la stratégie de son département et du gouvernement.
A noter que les dépenses de gestion, de développement et des fonds du trésor du ministère de l’industrie et du commerce pour l’exercice 2017, sont de l’ordre de 1840,549 Millions de dinars (MD), contre 2434,612 MD, en 2016.