Le groupement de la fonction publique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) revient à la charge pour exiger que les majorations salariales de la fonction publique soient intégrées dans la masse salariale du budget 2017.
Il s’agit, insiste-t-il, de “respecter la loi”, de “se conformer à la convention internationale n°154”, de “privilégier le dialogue social”, de “concrétiser la continuité de l’Etat” et de “garantir la stabilité sociale”, indique-t-il dans un communiqué dont la TAP a eu copie.
De même, le groupement réitère son refus de ce qu’il estime être “une forme de décrédibilisation des négociations” et “un atermoiement des engagements relatifs aux accords conclus avec l’UGTT, et qui ont été publiés dans le Journal Officiel de la République Tunisienne”.
Cette position fait suite à la réunion, tenue mardi 29 novembre, du groupement de la fonction publique pour examiner les moyens d’appliquer la décision prise par l’instance administrative le 24 novembre, concernant la grève générale dans la fonction publique le 8 décembre 2016, dans le cas où le gouvernement ne renonce pas à sa décision de reporter les majorations salariales dans la fonction publique.
Le groupement dit rejeter les mesures prévues par le projet de loi de finances 2017 concernant la fiscalité, le report des majorations salariales et l’augmentation des prix des produits de base, estimant que ces décisions affecteront le pouvoir d’achat des citoyens.
Il appelle, par ailleurs, à l’ouverture d’un dialogue national autour du modèle de développement à adopter “pour sauver l’économie nationale de sa crise chronique” et à “instaurer un modèle de développement s’appuyant sur un ajustement de la taxe d’imposition selon le principe d’égalité et d’équité”.
Il réclame, en outre, une rupture avec le système d’imposition “aléatoire” et les mesures qui accablent les salariés, ainsi que le recouvrement des créances fiscales et douanières, des individus et des sociétés.