Voté, jeudi, à la plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le projet du budget du ministère de la santé de l’année 2017 est de l’ordre de 1742,344 MDT.
Un budget “insuffisant et modique”, selon la ministre de la santé Samira Meraii qui a formulé le souhait de voir les bailleurs de fonds internationaux concrétiser leurs engagements financiers tenus lors de la conférence internationale sur l’investissement “Tunisia 2020”.
Décortiquant les indicateurs négatifs du secteur de la santé dans les régions de l’intérieur, la ministre a avoué une hausse des taux de mortalité lors de la naissance. Une mortalité qui résulte, selon elle, de l’absence du suivi de l’état de santé de la femme enceinte, promettant à ce titre de porter une attention particulière à la qualité des services de santé dans ces régions.
Par ailleurs, la ministre a indiqué que la Tunisie dispose plus de 1100 dispensaires répartis entre les différentes régions, faisant remarquer que 45% d’entre eux ne travaillent qu’un seul jour par semaine.
Autant de facteurs qui font que le ministère a entamé en coopération avec l’association “Mourakiboun” un travail d’évaluation du rendement de ces dispensaires.
Volet médecine de spécialité, la ministre a annoncé qu’il y aura un concours pour les médecins résidents en vue de recruter 120 pour travailler dans les régions intérieures dans neuf spécialités. Ces nouvelles recrues se sont engagées à travailler dans ces régions pendant quatre ans consécutives.
Tout en avouant “une corruption à large échelle” au sein de son département, la ministre s’est déclarée résolue à combattre ce fléau en coordination avec l’instance nationale de lutte contre la corruption et le ministère de la fonction publique et de la gouvernance.
Plusieurs enquêtes sont en cours pour réprimer les personnes impliquées dans ces dossiers, a-t-elle assuré.
Evoquant les projets hospitaliers en cours, la ministre a souligné que ceux-ci seront prêts fin 2017. Leur nombre s’élève à 286 projets répartis entre les hôpitaux régionaux et locaux, les centres de santé de première ligne.