La redistribution de la carte sanitaire et la lutte contre la corruption dans le secteur ont été au centre des interventions des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lors de la plénière de jeudi consacrée à la discussion du budget du ministère de la santé de 2017.
La plupart des intervenants ont été unanimes à souligner que le secteur de la santé est gangrené par la corruption, notamment, en matière d’acquisition des équipements médicaux, de distribution des médicaments aux hôpitaux et de conclusion des marchés publics des établissements de santé.
Le budget du ministère de la santé au titre de 2017 a été fixé à 1742, 344 MD contre 1751, 97 MD en 2016, soit une baisse de 0.5%.
Ce budget sera réparti comme suit: dépenses de gestion: 1568, 194MD; Dépenses de développement: 173 millions 150 mille; Fonds spéciaux de Trésor: 1 MD
Lors de cette plénière, les députés ont critiqué la situation “lamentable” des établissements hospitaliers universitaires et régionaux, faisant état de la dégradation des services sanitaires fournis aux citoyens. “Cela pousse les citoyens à solliciter les prestations onéreuses du secteur privé”, ont-il estimé.
Ils ont, par ailleurs, indiqué que la plupart des centres de santé de base dans les régions “restent en deçà des attentes” dans la mesure où ils n’assurent leurs activités qu’une fois par semaine. Ce qui, selon eux, contraint les habitants de ces régions rurales à se déplacer vers les grandes villes pour bénéficier des soins.
Des députés se sont plaints de “l’incapacité du ministère à résoudre la question de la pénurie en médecins de spécialité dans les régions intérieures qui, ont-ils dit, souffrent également “d’un manque flagrant en médecins généralistes et cadre paramédical “.
Ils ont, dans ce contexte, appelé à la nécessité de metLa tre en place un plan qui permettra de garantir une bonne gouvernance des dépenses publiques et une meilleure gestion des ressources humaines dans les établissements sanitaires.
Certains députés ont qualifié de “floue” la politique de réforme du ministère de la santétandis que d’autres ont accusé la ministre de vouloir abandonner le secteur public au privé.
“Cela a poussé certains professeurs de médecine travaillant dans le public à migrer vers le privé”, ont-ils déploré.