“Nous sommes venus pour travailler ensemble et vous dire que vous êtes un exemple”, a déclaré lundi Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg.
Il a été reçu lundi, accompagné de ses homologues belge et néerlandais Charles Michel et Mark Rutte, par le président de la République Beji Caid Essebsi. Il s’agit de la première visite de travail qu’effectuent des premiers ministres du Benelux en Tunisie.
“Il faut que l’économie de la Tunisie fonctionne, c’est la meilleure prévention contre le terrorisme et l’extrémisme”, a-t-il soutenu.
“Nous sommes ici pour voir comment on peut aider à garder cet enthousiasme et cet espoir que des millions de jeunes ont placé dans cette transition démocratique”, a-t-il affirmé en substance.
Il a rappelé les axes de coopération entre la Tunisie et le Benelux. La finance pour le Luxembourg, le volet militaire pour la Belgique, la Tunisie étant le deuxième partenaire de la Belgique sur le continent africain dans ce domaine. La lutte contre la corruption et l’extrémisme ainsi que la sécurité des aéroports pour les Pays-Bas.
C’est ensemble (Benelux), a-t-il dit, que nous parviendrons à couvrir les différents aspects de la coopération dont la Tunisie a besoin.
Sur un autre plan, Xavier Bettel, dont le pays assure actuellement la présidence du Benelux a relevé que la démocratie est “quelque chose de fragile, quelque chose qui n’est pas acquis et qu’il faut soigner au quotidien (…). De nos jours certains partis politiques essaient de vivre du populisme et de diviser”. Selon lui, “c’est l’unité dans un pays et avec des pays qui permet de vivre en paix de nos jours”.
Xavier Bettel s’est rendu plus d’une fois en Tunisie après les attentats terroristes qui ont frappé le pays. Le président Béji Caid Essebsi a de son coté mis en avant l’engagement du pays dans un processus “inédit” qui nécessite le soutien des amis de la Tunisie.
“La démocratie ne se décrète pas, elle se pratique et pour mieux la pratiquer, des pays comme le notre ont besoin de soutien économique”. Il a cité, dans ce sens, Saint Thomas d’Aquin “il faut un minimum de bien être pour appliquer la vertu”.
C’est la géographie et l’histoire qui commandent notre politique. Un de nos voisins connait des problèmes et j’espère parvenir ensemble à les résoudre pour le progrès et la stabilité de la région, a-t-il par ailleurs souligné.