La Commission Economique pour l’Afrique (Bureau pour l’Afrique du Nord) et l’Union du Maghreb Arabe (UMA) ont tenu aujourd’hui à Rabat (Maroc), la troisième réunion de concertation du Mécanisme Sous Régional de Coordination (MSRC) pour l’Afrique du Nord.
Organisée avec la participation de plusieurs agences des Nations Unies et partenaires dont le BIT, la FAO, l’OMS, l’UNESCO, le HCR, l’UNICEF, l’AIDMO, la BID, le CIDC et l’ISESCO, cette rencontre constitue un cadre de concertation des projets menés en soutien aux efforts de l’UMA et de ses Etats membres pour l’édification d’un espace économique et social intégré et solidaire au Maghreb.
Face au contexte économique et politique difficile auquel les pays du Maghreb sont aujourd’hui confrontés, l’intégration économique et une coopération étroite entre les pays de l’UMA apparaissent comme les seules actions à même de permettre à la région de faire face aux difficultés communes, selon M. Taïeb Baccouche, Secrétaire Général de l’UMA.
«La mission que je me suis assigné en tant que Secrétaire Général est de relancer le processus d’intégration et d’exercer tout mon pouvoir pour faire avancer la coopération maghrébine. Pour cela le soutien des organismes internationaux et des bailleurs de fond est primordial», a-t-il déclaré, indiquant que son organisation est aujourd’hui engagée dans des programmes de coopération avec différents partenaires sur les questions de
l’intégration économique régionale, l’énergie, la sécurité alimentaire, les questions d’environnement, ainsi que l’emploi et plus spécifiquement l’emploi des jeunes.
Le Maghreb dispose de la plupart des facteurs structurants d’un marché dynamique: population, revenu par habitant, continuité de l’espace physique, infrastructure de transport, ressources humaines, affinités culturelles et linguistiques. Pourtant, sa zone de libre échange est encore au stade de projet et son marché reste pour l’instant l’un des moins dynamiques d’Afrique avec un commerce intra régional oscillant autour de 4% des échanges des Etats membres, a souligné pour sa part M. Omar Abdourahman, Directeur a.i. du Bureau de la CEA en Afrique du Nord.
«Une relance du processus d’intégration de l’UMA est aujourd’hui nécessaire, pour répondre aux besoins d’une croissance plus soutenue, renforcer la résilience des pays aux chocs externes et aider l’Afrique du Nord à occuper la place qui lui revient alors que les discussions vont bon train pour la mise en place de la Zone continentale de libre échange», a ajouté M. Abdourahman qui a réitéré le soutien de la CEA à l’UMA à travers son Bureau pour l’Afrique du Nord.
Durant cette journée, les organisations participantes ont partagé leurs réflexions sur les nouvelles orientations de l’UMA, identifié les domaines de coopération prioritaires pour la période 2017-2018 ainsi que les opportunités de renforcement de la coordination et de synergies de leurs activités à l’échelle de la sous-région.