Le conseiller du président du gouvernement chargé de l’investissement, Lotfi Ben Sassi, a déclaré, mercredi, que le gouvernement se penche actuellement sur une nouvelle formulation des dispositions du projet de la loi de finances (LF) pour 2017 en accord avec l’accord conclu entre le gouvernement et l’UGTT, sans donner de détails sur le contenu de cette formulation et ce, avant le démarrage de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui sera consacrée à l’examen du projet de la LF.
L’accord signé, mercredi, après de longues négociations, entre le gouvernement et l’UGTT stipule le déboursement de 50% de l’augmentation des salaires dans le secteur public au titre de l’année 2017 pendant la période s’étalant du mois de janvier au mois de novembre 2017, ce déboursement devant être total au cours du mois de décembre 2017.
Le reste des deux augmentations privée et publique sera déboursé durant la période s’étendant sur les mois de février et mars 2018 selon les dates prévues, avec le déboursement de la prime spécifique pour 2018 dans les délais fixés, conformément à l’accord du 22 septembre 2015, outre la révision de la fiscalité en adoptant le principe de l’équité fiscale.
Ben Sassi a déclaré à TAP, que le gouvernement procédera à des amendements du projet de la loi de finance 2017 pour prendre en compte les changements introduits au niveau des ressources du budget et les présentera demain, jeudi, au cours de la séance plénière pendant laquelle il sera procédé à l’examen de la LF 2017 article par article.
Certains experts économiques estiment que le nouvel accord avec la Centrale syndicale aura des retombées financières et entraînera une baisse des ressources pour le budget de l’Etat de l’année 2017 évalué actuellement à 32,725 milliards de dinars dont 13,700 milliards de dinars réservés aux salaires, soit 42% du budget de l’Etat, compte non tenu de l’augmentation.
Ils prévoient, par ailleurs, le recours du gouvernement à la rationalisation des dépenses au niveau de certains volets du budget sans toucher à la masse salariale dont la maîtrise demeure l’une des exigences du Fonds monétaire international (FMI).