La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA),Wided Bouchamaoui, participe actuellement à la neuvième édition du Forum de la démocratie de Bali (BDF, les 8 et 9 décembre 2016), en Indonésie.
Lancé par l’Indonésie en 2008, ce forum intergouvernemental annuel et inclusif est ouvert sur le développement de la démocratie. Il a pour but de promouvoir la coopération régionale et internationale dans le domaine de la paix et de la démocratie par le biais du dialogue basé sur le partage des expériences et des meilleures pratiques qui adhèrent au principe de l’égalité, du respect mutuel et de la compréhension.
Des délégués de 84 pays et de cinq organisations internationales ont participé à l’événement qui a choisi le thème de: “Religion, démocratie et pluralisme”, et mettra l’accent sur l’amélioration de la compréhension étroite de la religion.
Parmi les principaux conférenciers de cette année figurent l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et l’ancien secrétaire général de l’ASEAN, Surin Pitsuwan.
Représentant le quartet du dialogue national lauréat du prix Nobel 2015, Mme Bouchamaoui a, dans son intervention lors de ce forum, exprimé son admiration pour la culture asiatique en général et pour le succès de l’expérience indonésienne qui a fait du concept d’harmonie religieuse, un concept phare inscrit dans la constitution de l’Indonésie et largement respecté par les quatre grandes religions du pays et a donné un exemple à suivre et à reproduire dans de nombreux pays.
Abordant les raisons de la réussite de la transition politique en Tunisie, Mme Bouchamaoui a déclaré qu’elles sont multiples et sont aussi dues à l’histoire multiculturelle de la Tunisie qui est sans aucun doute l’un des pays les plus mixtes au monde.
“Aujourd’hui, les défis que doit relever la Tunisie sont fondamentalement économiques : éliminer l’injustice, la pauvreté, le chômage, l’inégalité, l’exclusion sociale et l’intolérance et il est nécessaire de relever ces défis pour donner forme à l’idéal de “l’harmonie” comme il est universellement perçu” a-t-elle souligné.
Mme Bouchamaoui a ajouté que l’harmonie religieuse englobe tous les ingrédients de l’harmonie sociale, comme la solidarité, le partage, le soin des autres, l’honnêteté, le respect des autres dans leurs différences et la protection des plus vulnérables. “Car et c’est un truisme qu’il ne peut y avoir d’harmonie démocratique sans harmonie religieuse, culturelle et sociale”, a-t-elle relevé