L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, jeudi soir, le projet de loi en vertu duquel la Tunisie obtiendra auprès de la Banque africaine de développement (BAD), un prêt d’une valeur de 180 millions d’euros (441 millions de dinars), destiné à l’appui du développement régional.
Le prêt sera remboursé sur 20 ans dont 5 années de grâce et un taux d’intérêt estimé à 4%.
Ce prêt, qui sera consacré à l’appui direct du budget, est conditionné par l’engagement du gouvernement à concrétiser un nombre de réformes économiques dans plusieurs secteurs vitaux selon les termes de l’accord.
L’objectif recherché, est de garantir la mise en place des attributs d’un développement économique et social participatif et globale. Il s’agit de soutenir les réformes et les dispositions à même de soutenir le développement régional et garantir un climat adéquat d’investissement outre la création d’emplois et la réduction des disparités régionales.
Le programme prévoit un nombre de réformes qui s’inscrivent dans le cadre de la concrétisation du plan de développement quinquennal (2016/2020), en accélérant le rythme de croissance dans 16 gouvernorats prioritaires, à savoir Jendouba, Kasserine, Kairouan, Siliana, Le Kef, Sidi Bouzid, Tataouine, Béja, Médenine, Mahdia, Gabès, Kébili, Zaghouan et Tozeur.
Le député Zouheir El Alouini (Groupe démocratique) s’est interrogé sur les taux de distribution de ce prêt selon les gouvernorats, dans l’objectif d’assurer le suivi de l’exécution des projets programmés conformément à ce prêt.
Jilani Hammami a exprimé sa crainte, soulignant que ce prêt, destiné essentiellement à l’appui du budget de l’Etat, ne mentionne pas clairement des projets de développement clairs dans les régions, lesquelles (régions) ont besoin de projets de développement concrets capables de créer de la richesse et des emplois.
Répondant aux interventions des députés, le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Fadel Abdelkefi, a affirmé que pour 2017, le gouvernement aspire à une reprise du rythme de croissance grâce à la reprise du secteur touristique, outre les IDE.
Il a par ailleurs estimé que la réduction du taux d’endettement reste tributaire de la reprise de la croissance économique.
Le projet de loi de finances 2017 en cours d’examen par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) constitue un indice de début de redressement des finances publiques, a fait savoir Abdelkefi.