Dans le vif du sujet, Anouar Maarouf, ministre des technologies et de l’Economie numérique, dira que la transformation digitale est une amélioration de l’existant, mais il appelle l’attention sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une évolution naturelle du modèle économique mais bien d’une nouvelle réalité économique.
Google ou Apple, en quelques années seulement, sont parvenues à dépasser les capitalisations boursières des géants de l’économie traditionnelle. Accor, premier groupe hôtelier dans le monde, s’est fait dépasser par Airbnb qui loue plus de chambres d’hôtels sans être propriétaire du moindre hôtel.
Pareil pour Blablacar qui a fait d’un geste quotidien un acte économique qui génère un revenu pour l’automobiliste qui peut faire du covoiturage payant en se branchant sur une simple plateforme numérique laquelle lui adresse des passagers.
Et le ministre d’insister sur le bouleversement des relations entre client et fournisseur et de rappeler que cela va transformer nos habitudes. C’est notamment le cas avec l’internet des objets. Le monde va passer à 100 milliards d’objets connectés en quelques années.
C’est le cas également des smart citys, les villes intelligentes. La nouvelle réalité est que l’humanité va passer de l’ère de l’intelligence centralisée à l’ère de l’intelligence en libre circulation. Et comme toute révolution, dira-t-il, recèle une part d’impondérable, la meilleure façon de se positionner avantageusement pour l’avenir est de faire des choix forts et des justes stratégies. Les deux sont coûteux et c’est pour cela qu’il faut les faire en toute conscience mais aussi avec courage.
A.A.