Le président de la Chambre nationale des bijoutiers, Hatem Ben Youssef, demande l’annulation du poinçon de conformité, alors qu’il s’exprimait lors d’une conférence de presse, tenue vendredi 9 décembre à Tunis.
Il souhaite la libéralisation du marché local tout en préservant le poinçon de maître et le poinçon du carat (750) pour lutter contre la tricherie pour les différents carats (9, 14 et 18).
Ben Youssef n’a pas manqué d’évoquer les difficultés que rencontre le secteur en raison du poinçon de conformité quant à l’aspect juridique qui prévoit deux ans de prison pour les artisans et les commerçants et une amende de 20.000 dinars si le poinçon n’est pas clair, ou de contrefaçon …
Il a mis l’accent sur la nécessité de réviser radicalement les législations régissant le secteur de l’orfèvrerie, surtout que la Tunisie ne dispose pas d’experts qui peuvent vérifier la conformité du poinçon.
En attendant, il a indiqué que tant que l’annulation du poinçon ne sera pas effective, une grève sera observée sur tout le territoire, un sit-in sera organisé devant le ministère du Tourisme et les bijouteries seront fermées.
“L’exigence d’un poinçon a provoqué une baisse de la production et de la créativité en raison de la non exploitation des équipements modernes, provoquant en outre un manque d’engouement des artisans pour la conquête de nouveaux marchés extérieurs”, a-t-il précisé.