7.548 projets industriels déclarés, qui totalisent 236.000 emplois, n’ont pas été réalisés entre 2005 et 2015, soit une moyenne de non-réalisation de 600 projets par an, révèle une étude de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), sur “les difficultés de réalisation des projets et problèmes de fermeture des entreprises en Tunisie: Perspectives d’amélioration des taux de réalisation et la pérennisation des entreprises”.
La faiblesse du niveau de réalisation des projets déclarés à l’APII au cours de la période 2005-2015, dont le montant d’investissement est supérieur à 100.000 dinars, est due, selon l’étude, à la complexité et délais tellement longs des procédures administratives. Elle est aussi, expliquée par le climat d’affaires non encourageant en raison de l’instabilité politique et des problèmes socio-économiques.
Cette moyenne a connu un pic de hausse en 2011 (plus que 900 projets non réalisés par an), suite à la révolution et aux problèmes socio-économiques qui ont résulté, indique l’étude de l’APII qui n’est qu’à sa première phase.
La plupart des projets non réalisés, soit 34%, sont des projets du secteur des industries agroalimentaire, suivi par le secteur des industries mécaniques et électriques avec 17% des projets non réalisés.
En effet, les projets non réalisés entre 2005-2015 ont cumulé un montant d’investissement non réalisé de 12,5 Milliards de dinars. Parmi ces projets, 5% sont de taille importante dont le cout de l’investissement est supérieur ou égale à 5MD et représentent 57% des investissements prévus.
En ce qui concerne la répartition régionale des projets non réalisés, l’étude montre que la région de l’est totalise près du ¾ des projets non réalisés (PNR) avec 47% de PNR au nord-est et 23% de PNR au centre-est.
L’étude consultable sur le site de l’API, approuve deux constats très importants : d’un côté 61% des 7548 projets non réalisés sont des projets non totalement exportateurs et d’un autre côté 73% de ces projets sont à capital 100% tunisien.