“Aujourd’hui, l’Etat devrait être inflexible sur la question de la collecte des impôts et s’attaquer aux grands chantiers”, a déclaré Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Intervenant à la clôture des Journées de l’entreprise, organisées les 9 et 10 décembre 2016 à Sousse sur le thème “L’entreprise et la transformation digitale: mutation et opportunités”, le ministre a ajouté que “nous voulons être un pays démocratique sans pour autant se comporter comme un citoyen démocratique, car le citoyen, dans un pays démocratique, paye substantiellement ses impôts.”
“Aujourd’hui, on demande à un Etat, qui ne dispose pas des moyens nécessaires, de tout faire, d’avoir une vision stratégique, de réaliser le développement régional, d’améliorer l’éducation et de défendre les frontières”.
AbdelKefi a, en outre, mis l’accent sur les problèmes auxquels font face les banques et les entreprises publiques, ajoutant que la privatisation reste un sujet tabou.
Il a rappelé, dans ce cadre, que l’expérience de la privatisation a réussi dans le secteur de la cimenterie, vu que ces sociétés sont aujourd’hui plus productives et moins polluantes, en plus de la stabilité des prix pratiqués.
Concernant le retard enregistré au niveau de la transformation digitale des entreprises tunisiennes, le ministre a précisé que cette situation n’est pas due à des problèmes d’infrastructures mais plutôt à la faiblesse de la maturité digitale.