“Si les entreprises tunisiennes sont à la traîne dans le digital, ce n’est pas à cause du manque de compétences”, a déclaré, samedi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, lors de la deuxième Journée de l’entreprise, organisée à Sousse sur le thème” L’entreprise et la transformation digitale, mutation et opportunités”.
Il a évoqué pour preuve, les étudiants tunisiens spécialisés dans les filières des technologies de l’information et de la communication (Tics) “qui terminent, avec brio, leurs études à l’étranger” et aussi l’existence en Tunisie de plusieurs institutions qui enseignent les nouvelles technologies (76 publiques et 33 privées) et d’environ 37.000 étudiants, dont 12.000 ou plus ayant une formation d’ingénieurs.
Le ministre estime, toutefois, que le développement du niveau des compétences personnelles est nécessaire pour avoir des cadres d’entreprises créatifs et inventifs, évoquant un autre problème qui se pose au niveau de la formation, celui du “déficit de l’innovation dans l’apprentissage”.
D’après ses dires, 90% des volets de formation des ingénieurs tunisiens sont d’ordre technique alors qu’au sein des établissements américains de l’ingénierie, le volet technique ne dépasse pas 60%.