Fort du succès de la Conférence internationale sur l’investissement «Tunisia 2020», Mohamed Fadhel Abdelkéfi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, est manifestement un des meilleurs ministres du gouvernement Youssef Chahed. Sa principale qualité consiste en sa détermination à être franc avec les Tunisiens, à leur dire toute la vérité et à jouer totalement la carte de la transparence des chiffres et des statistiques.
Il y a deux mois, il avait surpris tout le monde en déclarant que le taux d’endettement est bien supérieur à 63% et avoisine les 80% si on lui ajoute bien évidemment la dette des privés.
Aujourd’hui, il récidive avec des chiffres alarmants relatifs à l’indice de développement humain (IDH) en Tunisie. Il a déclaré que le taux de pauvreté en Tunisie reste très élevé. En termes monétaires et de revenus par jour (deux dollars par jour), ce taux est estimé à 16% contre 3,8% au temps de Ben Ali. En termes de misère humaine, c’est-à dire de conditions de vie précaires (non accès aux soins, à l’éducation…), ce taux est de l’ordre de 30%.
Pour y remédier, le ministre plaide pour l’intervention intensive de l’Etat en faveur des couches démunies et pour l’éradication des poches de pauvreté dans le pays en intensifiant «l’investissement dans chaque parcelle du pays sans distinction aucune».
ABS