Une étude stratégique sur l’impact environnemental du gaz de schiste en Tunisie sera réalisée prochainement, par un bureau d’étude déjà choisi par le ministère de l’environnement et cette étude qui sera lancée au début de 2017, durera une année ou plus, a affirmé mercredi, la ministre de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, Héla Cheikhrouhou.
Intervenant dans le cadre de la 6ème journée Tuniso-allemande de l’énergie, la ministre a indiqué que la transition énergétique et l’intégration des énergies renouvelables dans le marché constituent des défis majeurs pour la Tunisie au cours de la période à venir, précisant qu’une centrale solaire photovoltaïque sera réalisé début 2017 dans le gouvernorat de Tozeur, pour le compte de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG). Cette centrale qui sera financée dans le cadre de la coopération tuniso-allemande, sera dotée d’une capacité de production de 10 Mégawatts.
Le gouvernement tunisien mettra en place deux genres de projets: les projets, dont la capacité s’élève à 300 mégawatts (Mw), sont confiés à la STEG alors que des projets dont la capacité de production est de l’ordre de 620 Mw, seront confiés au secteur privé, a précisé la ministre.
La stratégie du pays dans ce domaine porte sur l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 30% en 2030, a rappelé la ministre, précisant que le principal défi demeure l’intégration des énergies renouvelables dans le système, dans le marché et surtout dans la consommation quotidienne, a-t-elle dit.
Les participants à cette rencontre, qui a pour objectif de débattre des défis actuels de la transition énergétique en Tunisie, ont axé leurs interventions sur les moyens d’optimiser une équation entre l’énergie renouvelable bon marché, l’industrialisation et l’intégration industrielle, et les phases de transition énergétique en Allemagne et en Tunisie.
Pour Nidhal Ouerfelli, ancien secrétaire d’Etat chargé de l’énergie, il s’agit de garantir une sécurité énergétique durable qui rassure et maintient la croissance tout en préservant l’environnement. La transition énergétique constitue pour le pays, dont le système énergétique repose essentiellement sur les énergies fossiles, constitue une nécessité et une véritable opportunité pour la création de la valeur ajoutée et de la croissance économique, a-t-il indiqué.
Elle est à même de favoriser la transition économique et jouera un rôle stratégique dans l’amélioration de l’efficacité et de la maitrise énergétique, la création de l’emploi et le développement des régions défavorisées, a-t-il dit.
La transition énergétique, qui est avant tout une transition industrielle et sociale à l’instar de ce qui s’est passé dans les pays développés, doit être accompagnée de politiques audacieuses, de partenariats industriels et d’une stratégie de renforcement des capacités industrielles, technologiques, économiques et locales, selon ses propos.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Allemagne à Tunis, Andreas Reinicke, a souligné la disposition de son pays à accompagner la Tunisie dans cette transition énergétique, ajoutant que le pays dispose d’un potentiel très important dans le secteur des énergies renouvelables qui constitue un des principaux axes de la coopération bilaterale.