Les résultats d’une enquête sur la situation environnementale en Tunisie ont révélé qu’environ 85% des Tunisiens sont d’accord pour la pénalisation par une amende de toute personne qui jette des détritus dans l’espace public.
Réalisée pour la première fois en Tunisie à l’initiative de l’institution “Heinrich Bôll Stiftung” avec le concours du bureau d’études “onetoone” et ayant concerné 1000 échantillons représentatifs de 24 gouvernorats, l’enquête indique que plus de 85% des sondés sont concernés par l’environnement et ont exprimé leur disposition à renoncer aux sacs en plastique pour les remplacer par d’autres écologiques.
Le Tunisien qualifie la situation environnementale en Tunisie de “très négative”. En effet, l’enquête dont les résultats ont été présentés au cours d’une conférence de presse, tenue jeudi, indique que plus de 70% des sondés se disent insatisfaits de la situation environnementale et des parties qui jouent un rôle en la matière (gouvernement, société civile, partis politiques, citoyens…).
Le sondage précise, par ailleurs, qu’environ 60% des Tunisiens ne sont pas contents de leur rôle dans la protection de l’environnement.
Pour les enquêtés, la première place dans le domaine de la préservation de l’environnement revient aux municipalités (29%) suivies des citoyens (28%).
Il ressort, en outre, de l’enquête que plus de 5% des Tunisiens soutiennent les idées préconisées de changer leurs habitudes de consommation de l’énergie dans l’intérêt des générations futures, de mettre l’accent sur les énergies renouvelables, tels que le vent et le soleil et d’augmenter les impôts pour assurer la propreté dans leur zone d’habitation (3 sur 10 Tunisiens).
La solution des problèmes de l’environnement réside selon les enquêtés dans la conjugaison des efforts des municipalités, du gouvernement et du citoyen, soulignant que leurs représentants dans les conseils municipaux qu’ils éliront devront faire figurer la propreté et la question des déchets dans leurs priorités, selon le directeur de la société “onetone” Youssef El Mouadeb.
L’orateur a conclu que cette enquête a démontré la vision négative que le Tunisien a du dossier de l’environnement et de la proprété, le disant responsable de la situation environnementale générale dégradée qui prévaut dans le pays.
L’institution ” Heinrich Bôll Stiftung” est une structure allemande indépendante liée au parti allemand des verts et axe son action sur les domaines de la démocratie, l’environnement, la solidarité internationale et la non violence.
Son action a démarré en Tunisie, depuis 2012, dans les domaines de la transition démocratique et elle s’intéresse pour la première fois à l’environnement en Tunisie.