La valeur des exportations tunisiennes de plantes aromatiques et médicinales est estimée à 26 millions de dinars -l’huile essentielle de thym en constituant 58%. Ce sont les données publiées lors du 5ème colloque international sur les plantes aromatiques et médicinales, organisé vendredi 16 décembre à Medenine, à l’initiative de l’Institut des zones arides, en coopération avec l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le projet de coopération tuniso-italien ainsi que l’association saoudienne des plantes “Yosr” et plantes de désert.
Ces produits sont exportés principalement vers la France (le marché le plus large de produits aromatiques et médicinaux tunisiens), puis les Etats-Unis d’Amérique et le Japon.
La Tunisie compte des centaines de plantes médicinales et aromatiques, notamment le thym et le romarin.
Concernant les variétés plantées, leur nombre est estimé à 20 plantes et elles occupent une superficie de près de 1.400 hectares.
Mohamed Neffati, chercheur à l’Institut des zones arides, a expliqué les programmes dudit institut réalisés avec plusieurs parties européennes et américaines, en plus d’un programme de développement avec une université japonaise qui a démarré il y a six ans et a été prolongé jusqu’en 2021. Ainsi, plusieurs brevets d’exploitation de ces plantes dans tous les domaines industriels ont été enregistrés.
Présidant l’ouverture de cette manifestation à laquelle ont pris part près de 300 chercheurs, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a souligné l’importance du rôle du secteur des plantes médicinales et aromatiques en tant que plantations alternatives, notamment dans les régions arides.
De son côté, Mohamed El Mourid, coordinateur régional pour l’Afrique du Nord du Centre international des recherches agricoles dans les zones arides, a fait remarquer que le secteur des plantes aromatiques et médicinales qui constitue une partie de l’histoire et de la culture du pays est à même de générer des revenus pour les familles ainsi que l’Etat, vu l’importance de son rôle dans le monde en tant qu’orientation vers les plantations biologiques du fait qu’elles constituent une source importante de médicaments.