La réalisation du projet du métro léger à Sfax débutera en 2019 et l’exploitation du premier tronçon est prévue pour 2021, a annoncé le ministre du transport Anis Ghedira, au cours d’une rencontre sur “les moyens et mécanismes de réussite du projet du métro léger à Sfax”.
Un bureau d’études, a-t-il dit, sera désigné pour effectuer des études approfondies permettant de vérifier les orientations du projet, sachant que sa réalisation a été décidée en vertu de l’arrêté gouvernemental du 23 juillet 2015 mais est restée bloquée.
Au cours de cette rencontre, tenue en présence de représentants de la société civile, d’hommes d’affaires, de députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), d’experts tunisiens et étrangers et des représentants du ministère du transport pour discuter des avantages de la réalisation du projet, le ministre a mis l’accent sur l’importance de ce projet qui permettra de résoudre le problème de l’embouteillage de la circulation à Sfax.
D’après Ghedira, la Banque européenne d’investissement (BEI), qui a financé l’étude de faisabilité du projet, moyennant une enveloppe de 600 mille euros, s’est intéressée à ce projet, dont le coût global est estimé à 2 800 millions de dinars (MD).
Il a rappelé, par ailleurs, que l’Etat a réservé des fonds dépassant les 5 MD pour le budget de la société du métro léger de Sfax, créee il y a six mois.
Selon l’exposé présenté par le pdg de la société, Rachid Ezzaier, la mise en place du premier tronçon de l’itinéraire du métro, qui s’étendra sur une longueur de 13 km, mobilisera une enveloppe de 690 MD.
“Après l’achèvement des trois autres tronçons du projet, à l’horizon 2030, le réseau couvrira une distance de 70 km, répartie entre des lignes ferroviaires et un itinéraire pour des bus de haute qualité”, a-t-il ajouté.
De son côté, Pierre Marx, chef du projet et représentant de la société Egis Rail, a souligné l’impératif de démarrer, dans les meilleurs délais, les travaux de réalisation du projet.
Il a, de même, révélé, que l’étude de faisabilité a permis de répondre à une multitude d’interrogations relatives au choix de l’itinéraire et le respect des spécificités de la ville.
Les intervenants ont évoqué une série de problématiques qui peuvent entraver le projet du métro de Sfax et ayant suscité les craintes d’un nombre de citoyens et composantes de la société civile. Parmi ces difficultés, l’intégration dans le milieu urbain et la capacité à assurer la sécurité routière dont les indicateurs connaissent une grande détérioration, la complémentarité avec le reste des composantes du transport collectif et individuel et la difficulté de délimiter le passage du métro.
L’universitaire tunisien à l’Académie de Lille au Nord de la France et le responsable des programmes de formation dans la logistique et le transport en France et au Maghreb Arabe, Jamel Gharbi, ont appelé à l’impératif d’associer des spécialistes en gestion de projets à l’exécution du projet du métro léger ainsi que des ingénieurs et spécialistes pour garantir la conformité de l’objectif du projet et son adaptation au cadre général. L’objectif est d’assurer la pérennité du projet qui ne devrait pas comporter des erreurs difficiles à corriger.