Une rencontre “Itinéraire et confessions d’un journaliste” de Patrick Poivre D’Arvor ou PPDA, comme le surnomme les médias français, s’est tenue lundi soir à Gammarth, en présence d’une assistance nombreuse comptant des politiciens, des artistes et des journalistes venus découvrir et redécouvrir l’homme et l’ancienne icône du journal télévisé français.
Journaliste et écrivain d’une soixantaine de livres entre romans et ouvrages autobiographiques, il est le frère aîné de l’actuel ambassadeur français en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor également écrivain. Ensembles, ils ont coécrit certains ouvrages.
Gardant toujours sa voix sereine, il s’est confié sur certains grands événements marquants de sa carrière de journaliste et intervieweur des plus grandes personnalités du monde politique et littéraire. Fait saillant de sa quête de l’information et de scoops, il revient sur son voyage pas évident en Irak, 25 ans auparavant, pour une interview avec le président irakien, Saddam Hussein, aujourd’hui disparu.
“J’ai été expulsé”, dit-il, mais il avait toujours envie d’avoir ce scoop. Après l’échec d’un premier voyage, il revient voir le président irakien avec qui il a enfin eu une rencontre et a pu lui poser toutes les questions qu’il voulait.
Cet homme dont le règne incontestable, de près de trente ans sur les JT d’antenne 2 et TF1, a fait de lui la star de l’information en France, est convaincu qu’il ne doit pas se laisser intimider et instrumentaliser par les dessous de la politique.
Le modèle qui l’avait inspiré dans sa carrière de présentateur de télévision et de journaliste était celui des médias anglo-saxons, spécialement la BBC, mais aussi américains et allemands. Pour lui, c’est toujours émouvant de se rappeler de tant d’évènements, “j’ai eu la chance d’être témoin de grands évènements”.
Après 29 ans à annoncer de bonnes et mauvaises nouvelles sur des gens qu’il a eu l’occasion de côtoyer de près, le journaliste dit avoir certainement eu du mal à annoncer certains événements tragiques mais qu’il a fallu “le faire avec le minimum d’émotion et d’implication personnelles … “.
Après avoir quitté le JT, il s’est depuis un certain temps dirigé vers la Radio. PPDA ne cache pas son admiration pour la Radio, un média qui selon lui garde toujours son importance et qu’il aime s’y retrouver.
Face aux flots d’informations sur internet, PPDA croit que le métier du journaliste est un métier à contrepoids. A ce stade, intervient le rôle principal du journaliste appelé, comme toujours, à vérifier et citer ses sources.
Revenant sur ses émissions télévisées à travers lesquelles il voulait faire la promotion du livre, ce grand passionné de lecture depuis son enfance, met en avant sa volonté de rapprocher la culture des téléspectateurs et de l’installer dans les foyers.
“Je sais ce que les livre m’ont appris, ils m’ont permis de me construire et ont transformé ma vie”, dit ce bachelier à 15 ans et auteur d’un premier roman à 17 ans.