Le programme d’importation des voitures populaires n’a pas enregistré la réussite attendue, puisque seulement 1500 voitures, sur un total de 5000 ont été vendues, a fait savoir le porte-parole de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles Mehdi Mahjoub.
Dans une déclaration à TAP, le responsable a écarté la possibilité de renouveler cette expérience, en 2017, avec les mêmes conditions exigées au cours de cette année.
Mahjoub a expliqué l’échec dudit programme d’importation par la lourdeur des procédures administratives (enregistrement du client et l’envoi des listes aux ministères de l’industrie et du commerce) et l’incapacité de la classe ciblée ayant un revenu annuel inférieur à 5 mille dinars à acquérir ces voitures dont le prix s’élève à 22 mille dinars, contre 10 mille dinars en 1994.
La loi régissant cette opération, date de 1994, a souligné le responsable, ajoutant que le revenu annuel exigé actuellement ne correspond pas à cette époque (1994).
Ce revenu, a-t-il avancé (5 mille dinars), est faible et la classe concernée est dans l’incapacité, aujourd’hui, d’acquérir ces voitures vu la régression de la valeur du dinar tunisien et la baisse du pouvoir d’achat.
Selon Mahjoub, la réussite de l’opération d’importation des voitures populaires reste tributaire de la hausse du revenu annuel exigé qui devra atteindre 10 mille dinars, contre 5 mille dinars, actuellement.
Il a ajouté que l’augmentation de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour atteindre 18% contre 12%, inscrit dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice 2017, engendrera une hausse des prix des voitures et rendra l’opération d’importation plus difficile pour les concessionnaires.
Il a, dans ce cadre, appelé le ministère de l’industrie et du commerce à libéraliser l’importation des voitures populaires afin de maitriser la hausse des prix.
Il recommandé également la révision du droit de consommation compte tenu du glissement de la valeur du dinar tunisien et la baisse du pouvoir d’achat.
L’achat d’une voiture, en Tunisie, est devenu une nécessité à cause de la faiblesse de l’infrastructure de transport public, a-t-il encore précisé.
A rappeler que l’ancien ministre du commerce Mohsen Hassen, avait annoncé, le 5 février 2016, que l’Etat importera entre 4500 et 5000 voitures populaires au cours de l’année 2016.
En vertu de l’accord signé avec le département du commerce, les concessionnaires importent 11 types de voitures dont 6 marques asiatiques CHERY (Chine), TOYOTA, MITSUBISHI et NISSAN du Japon et KIA et HYUNDAI (Corée) et 5 marques européennes (RENAULT, PEUGEOT, VOLKSWAGEN, CITROEN et FIAT).