Le scanning de l’activité et de l’état d’esprit des entreprises françaises ou à participation française révèle résultats mi-figure mi raison et un moral un peu en berne.
Après une année 2016 dont certaines entreprises voient surtout le bon côté –le verre à moitié plein- et d’autres le moins bon –la moitié vide du verre-, les sentiments sont tout aussi mitigés pour 2017. Selon le baromètre de la conjoncture économique 2016 réalisé par la chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) en octobre dernier (du 15 au 21 du mois) auprès de 254 dirigeants adhérents et dont les résultats ont été dévoilés début décembre 2016, 45,5% des dirigeants s’attendent à une amélioration au cours de l’année à venir, contre 31,6% qui voient les perspectives moins bonnes qu’en 2016 ; et 20,6% pensent qu’elles ne vont pas connaître de «changements notables».
Plus encore, plus de la moitié des dirigeants d’entreprises sondés (52,0%) des dirigeants pensent que le programme présenté par le gouvernement d’union nationale n’est pas convaincant, contre 33,9% qui le trouvent convaincant; 46,8% le trouvent réalisable, alors que 38.2% sont d’un avis contraire.
Le même clivage apparaît au sujet du nouveau code d’investissement : 51,6% des entreprises pensent que son adoption récente par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) de la nouvelle loi sur l’investissement est une condition suffisante pour donner plus de visibilité aux hommes d’affaires et mettre fin à l’attentisme, contre 33,5% des répondants qui pensent que «l’adoption de cette loi ne va pas produire d’effets notables».
Néanmoins, 48,8% des entreprises annoncent une augmentation de leurs investissements en 2017, sensiblement plus qu’en 2016 (33,8%).
Au total, l’appartenance à un secteur d’activité, ou à une région, ainsi que la taille de l’entreprise n’ont pas beaucoup d’influence sur le degré d’optimisme –ou de pessimisme- quant aux perspectives économiques en 2017. Toutefois, l’intensité de ce sentiment varie selon deux autres paramètres.
Ainsi, les dirigeants des entreprises exportatrices sont plus optimistes que ceux des entreprises locales. 54,5% d’entre eux pensent que les perspectives économiques en 2017 vont être meilleures qu’en 2016.
De même, les dirigeants des sociétés françaises ou à participation françaises sont plus optimistes que les sociétés tunisiennes quant aux perspectives économiques en 2017. En effet, 53,3 % estiment qu’elles vont être meilleures qu’en 2016 contre seulement 43,4% pour les dirigeants des sociétés tunisiennes. Ce chiffre est de 50,0% pour les entreprises tunisiennes à participation française.
En termes de résultats, 36,6% des entreprises ont vu leur chiffre d’affaires augmenter en 2015, contre 41,4% en 2014. Sur ce plan 44,8% des dirigeants qui sont optimistes pour 2016 et et 50,9% le sont pour 2017. Le nombre d’entreprises ayant enregistré un exercice bénéficiaire n’a pas beaucoup varié : 44,5% en 2014 et 45,3% en 2015. Mais 51,2% des dirigeants sont optimistes quant à leurs résultats pour 2016 et 67,0% pour 2017.
Synthèse de Moncef Mahroug