Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) se plaint des pressions exercées sur les journalistes tunisiens et les correspondants des médias étrangers sur fond de la couverture médiatique, par un journaliste israélien en Tunisie, de l’assassinat de l’ingénieur Mohamed Zouari.
Dans un communiqué, le SNJT donne comme exemple la journaliste de l’Agence TAP Raoudha Boutar qui a été empêchée, mardi 20 décembre, de couvrir un mouvement de protestation à Ben Guerdane, gouvernorat de Médenine, et le journaliste Amenallah Missaoui qui a été interdit de filmer dans la Place Jeanne-d’Arc à Tunis.
La plupart des médias étrangers ont été harcelés lors de la couverture, mardi, d’un rassemblement pacifique devant le Théâtre municipal de Tunis pour dénoncer l’assassinat de Mohamed Zouari, ajoute le syndicat.
Selon le SNJT, le ministère de l’Intérieur s’emploie à “masquer l’échec de son bilan sécuritaire dans l’assassinat de Mohamed Zouari et la violation par un journaliste israélien de la souveraineté nationale”.
“Le ministère s’appuie sur l’argument sécuritaire pour porter atteinte au droit des journalistes d’exercer leur profession en toute liberté”, déplore le syndicat.
Le SNJT impute la responsabilité de la poursuite de telles pratiques au ministre de l’Intérieur, rappelant les autorités tunisiennes des engagements faits par l’Etat dans ce secteur, notamment la signature du président de la République de la Déclaration arabe pour la liberté de la presse le 26 août 2016.