Les résultats d’une étude panafricaine, menée par le comité de pilotage de la COP22 (7 au 16 novembre à Marrakech) et présentés le 19 décembre 2016 ont montré que les jeunes Africains sont “conscients des effets des changements climatiques (CC) et considèrent que ce phénomène a un impact négatif sur leur vie”.
50% des 1.156 jeunes sondés, nés entre le début des années 80 et le milieu des années 90, et issus de 19 pays africains, dont l’Algérie, le Maroc et l’Egypte, se disent “très préoccupés” par cette problématique, selon l’enquête. Plus de la moitié d’entre eux (53%) estiment que “leur gouvernement ne lutte pas assez contre les changements climatiques”.
Pour 76% des jeunes sondés, ce sont les gouvernements qui doivent en premier lieu agir contre le réchauffement climatique, même si d’autres acteurs comme l’Union africaine (pour 75% d’entre eux) et plus généralement des organisations internationales (73%) pourraient également agir.
Selon l’étude publiée cette semaine et citée par “Medias 24”, les jeunes sondés ont évoqué les pluies imprévisibles, la multiplication des maladies des cultures et du bétail, la désertification et les incendies d forêts, comme principaux effets du changement climatique. Ils veulent, pour plus des deux tiers, être des acteurs de la lutte contre le réchauffement planétaire.
Le tri et le recyclage, les actions idéales en faveur du climat, selon les jeunes
Pour la majorité des jeunes africains sondés (69%), l’action en faveur du climat passe par le tri des déchets, mais également par un plus grand recyclage (65%) et par l’usage réduit des emballages plastiques (64%).
Toujours d’après l’étude, les jeunes interrogés souhaitent mettre en œuvre, en priorité, des initiatives en Afrique, telles que l’accès à l’eau et l’utilisation d’énergies renouvelables comme principales sources d’énergie.
Le continent africain, pourtant, le moins responsable des changements climatiques (4% des émissions de gaz à effet de serre) à l’échelle planétaire, demeure la région la plus pénalisée et le plus vulnérable aux effets du CC, avait rappelé plusieurs hauts responsables lors du Sommet africain de l’action, organisé le 16 novembre dernier à Marrakech en marge de la COP22.