Les membres du Conseil national de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ont décidé de tenir le 16ème congrès national de l’UTICA le 17 janvier 2018, qui coïncidera avec la date de la création de l’UTICA en 1947. Cette décision à été prise lors de la réunion ordinaire, jeudi, du conseil national au siège de l’UTICA.
Selon un communiqué publié, jeudi, à Tunis, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a fait remarquer, à l’ouverture des travaux du Conseil national, que l’emploi, notamment celui des jeunes diplômés, constitue une priorité absolue pour la Tunisie, indiquant que la révolution tunisienne, dont le sixième anniversaire sera célébré dans quelques jours, s’est faite autour des slogans de liberté, dignité et emploi.
Bouchamaoui a souligné, à ce propos, que la création d’opportunités de travail décent passe par un effort d’investissement plus grand et la réalisation d’un taux de croissance respectable, ajoutant que le climat propice à l’investissement est une responsabilité collective et nécessite l’instauration d’un bon climat sécuritaire, social et réglementaire de nature à promouvoir l’investissement.
La présidente de l’UTICA a ensuite évoqué la situation économique du pays, soulignant que des difficultés existent encore et que les indicateurs de base de l’économie tunisienne restent mauvais et exigent encore plus d’efforts ainsi que la mise en place de procédures exceptionnelles, telle que la déclaration par le gouvernement de l’état d’urgence économique.
Elle a, en outre, mis l’accent sur l’importance d’accélérer l’adoption des réformes nécessaires et requises par l’économie tunisienne ainsi que la nécessité de renforcer la lutte contre la contrebande et l’économie informelle. Et de poursuivre que l’investissement ne peut pas atteindre les proportions souhaitées en l’absence de paix sociale, appelant le gouvernement à appliquer la loi à tous et à mettre un terme à tous les abus.
Concernant les résultats de la conférence internationale “Tunisie 2020”, Bouchamaoui a déclaré que les premières indications peuvent être considérées comme positives mais qu’il est nécessaire de continuer à travailler et d’assurer le suivi des promesses et des engagements déclarés pour traduire ces derniers en projets d’investissement.
Un exposé sur la loi de finances 2017 a été ensuite été présenté aux membres du Conseil national au vu duquel il apparaît que les plus grand sacrifices ont été consentis par l’entreprise qui ne pourra plus se permettre de nouvelles charges supplémentaires qui auront une incidence sur sa compétitivité et pourrait limiter ses capacités d’accroître les investissements.
Lors des débats, les intervenants ont abordé de nombreuses questions relatives à la situation économique et sociale dans le pays et aux difficultés rencontrées par les entreprises ainsi qu’aux préoccupations professionnelles sectorielles. Les intervenants ont relevé en particulier l’importance de la paix sociale et l’importance d’éviter tout ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la compétitivité de l’économie tunisienne, lit-on dans le communiqué.
Il est à noter que le Conseil national de l’UTICA, qui se réunit une fois tous les six mois, est la deuxième instance décisionnelle après le congrès national. Il est composé des membres du Bureau exécutif national, des présidents des unions régionales, des présidents des fédérations sectorielles et des présidents des Chambres syndicales nationales soit au total 400 membres.