11 heures, des dizaines de personnes ont commencé à affluer à la Place du Bardo. Ils étaient, selon une source sécuritaire, près de 300 personnes. Cet appel à manifester a été organisé par ” Le Collectif des citoyens de Tunisie “, un groupe d’internautes Tunisien sur le réseau social Facebook, appuyé par plus d’une trentaine d’associations, selon Sami Handous, un des organisateurs du rassemblement.
“Tous concernés, tous menacés”,
“Non au terrorisme”,
“Pas de liberté pour les groupes terroristes”,
“Pourquoi les gouvernants de la Tunisie ont-ils peur?”
Tels sont les slogans scandés par les manifestants. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la politique de l’Etat sur cette question. D’autres ont accusé directement des responsables de partis et des figures de la scène politique d’être derrière l’envoi de jeunes personnes dans les foyers de tension. Les manifestants étaient partagés entre ceux qui refusent le retour des terroristes et ceux qui accusent certains partis politiques de vouloir semer la terreur en Tunisie en accueillant ces terroristes.
Alors qu’une partie de la société civile défend l’idée que les terroristes doivent être traduits devant la justice tunisienne, l’avocate Besma Belaid, épouse de Chokri Belaid, assassiné le 6 février 2013, estime, quant à elle, que l’ensemble du système judiciaire en Tunisie doit être révisé avant d’engager des poursuites judiciaires contre de telles personnes.
“Je suis une citoyenne tunisienne frappée par le terrorisme et je ne veux pas que d’autres tunisiennes subissent le même sort que moi”, affirme-t-elle.
Bouthaina Cheikh Ezzine, porte-parole du Collectif des citoyens de Tunisie, a affirmé que les manifestants étaient venus pour exprimer la voix de toutes les mères qui ont peur pour leur enfants de cette idéologie terroriste.
“La Tunisie doit protéger ses enfants avant de protéger ces terroristes qui ont fait du tort à leur nationalité et à leur pays pour rejoindre les zones de tension”, soutient-elle.