Dr Aram Belhadj, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Nabeul (Université de Carthage), n’est pas d’accord avec me taux d’inflation de 4% présenté par l’Institut national de la statistique (INS).
Selon lui, le citoyen moyen perçoit (et subit) une augmentation générale des prix très importante. Pour se faire une idée, il demande de comparer les prix des biens et des services (alimentation, loyer, habillement, transport, services de santé, etc.) de l’année 2016 par rapport à 2015. Ceci montre que l’inflation perçue dépasse de loin les 4% (en moyenne).
Il explique cette différence par le mode de calcul de l’inflation adopté par l’INS qui se réfère pour son calcul de l’IPC (Indice des prix à la consommation) à un panier intégrant des biens et des services dont une bonne partie des prix (plus que le 1/3) est administrée ne bougeant pas trop dans le temps.
Alors l’universitaire de recommander à l’INS de revoir son panier de base afin d’avoir un taux d’inflation plus réaliste (c’est-à-dire plus proche de l’inflation perçue par un citoyen lambda). C’est ainsi que l’Institut pourra calibrer le questionnaire adopté lors des enquêtes de consommation et surtout calculer un taux d’inflation basé sur un panier excluant les biens et les services dont les prix sont administrés.