Le secrétaire général de l’UGTT, Houssine Abassi est inquiet pour les émigrés. Car selon lui, la montée de la droite en Europe met en péril les acquis professionnels des émigrés.
Alors qu’il présidait à Mahdia, le 8 janvier, l’ouverture d’une conférence nationale sur l’émigration, organisée par l’UGTT, Abassi a fait remarquer que le recul des droits des travailleurs, en général, et ceux des émigrés en Europe, en particulier, est devenu clair et augure d’un risque imminent.
Pour lui, la remise en question des conventions collectives sectorielles et les “pressions” de l’Organisation internationale du travail en vue de céder une partie des acquis des travailleurs constituent autant de facteurs inquiétants, notamment, pour les émigrés en situation irrégulière.
Les gouvernements des pays émetteurs de main-d’œuvre sont les plus concernés par la défense des droits de leurs ressortissants, souligne Abassi appelant à mettre en place de nouvelles stratégies fortes pour la protection des droits des émigrés.
Donc, si Abassi est conséquent avec lui-même, il doit savoir que les pressions voire le chantage parfois qu’exercent ses troupes sur les entreprises, tunisiennes et étrangères, constituent également une source de menace pour les travailleurs locaux.
Quant au secrétaire d’Etat à la Migration et aux Tunisiens à l’étranger, Radhouane Ayara, il indique que 12% de Tunisiens vivent en dehors des frontières nationales, soit plus de 1,3 million de personnes, sans compter les émigrés clandestins dont le nombre est imprécis.
Ayara insiste sur le rôle que peut jouer la communauté tunisienne à l’étranger dans l’impulsion du développement dans les régions de l’intérieur soulignant l’engagement de son département à aplanir les difficultés que rencontrent les émigrés tunisiens pour investir dans leur pays.