Les professionnels tunisiens de l’agroalimentaire devaient scruter cette information. L’avenir de la commercialisation de leurs produits sur le marché européen en dépend.
En effet, selon le site web agro-media.fr, la Commission européenne aurait décidé, et ce pour la première fois, de légiféré sur un contaminant formé lors du process. C’est le “règlement européen sur les bonnes pratiques concernant l’acrylamide“ qui sera appliqué à partir des trois premiers mois de l’année en cours. «Les opérateurs se verront imposés la mise en place de ces bonnes pratiques et devront identifier et justifier pour chaque produit leur choix», précise le site spécialisé.
Une étude de l’EFSA publiée en 2015 fait une «… évaluation complète des risques associés à l’acrylamide dans les aliments. Des experts du groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe CONTAM) ont reconfirmé les évaluations précédentes selon lesquelles l’acrylamide dans les aliments accroît potentiellement le risque de développement d’un cancer pour les consommateurs de tous les groupes d’âge», lit-on sur le site.
Il est précisé au passage que «l’acrylamide est une substance chimique qui se forme naturellement dans les aliment riches en amidon (les pommes de terre par exemple) au cours des processus de cuisson à haute température, notamment la friture, la cuisson au four, le rôtissage mais aussi la transformation industrielle à plus de 120° C et faible humidité.
L’acrylamide, qui se retrouve dans des produits tels que les chips de pomme de terre, les frites, le pain, les biscuits, le café, dans la fumée de tabac… a été détecté pour la première fois dans des aliments en avril 2002, mais il est probable qu’il ait été présent depuis que l’homme cuit ses aliments. L’acrylamide a aussi de nombreuses applications industrielles non-alimentaires et il est également présent dans la fumée de tabac.
Et pour tout dire, si l’acrylamide et son métabolite – le glycidamide- font tant peur, c’est parce que des études animales ont démontré qu’ils «… sont génotoxiques et cancérigènes: ils endommagent l’ADN et provoquent le cancer».
Voilà pourquoi nos exportateurs –agroalimentaires et industriels- auraient intérêt à bien se renseigner auprès de leurs vis-à-vis européens. Du reste, même les ministères tunisiens de l’Agriculture et de l’Industrie et du Commerce sont concernés par cette affaire qui ne manque d’enjeux pour les exportations tunisiennes sur le marché de l’Union européenne.
Affaire à suivre.