Le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia, a déclaré, mardi 10 janvier 2017, que son département lancera un débat, vers la fin du mois de janvier, sur le projet de loi régissant l’Instance de régulation de l’audiovisuel.
Il a ajouté, dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge d’un Workshop “la Convergence des médias: quelle approche de réglementation à adopter?”, que le projet de la nouvelle loi relative au secteur audiovisuel est en phase d’examen par son département en collaboration avec les médias publics et privés ainsi que le ministère des Technologies de la communication et de l’Economie numérique. Ce projet sera parachevé avant la fin du premier semestre de l’année en cours.
Ben Gharbia a fait savoir que les différents intervenants ont convenu de consacrer une loi au secteur audiovisuel et une autre à l’Instance de régulation du secteur audiovisuel, ajoutant que ces projets de lois sont en cours d’examen par son département en concertation avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et les différents acteurs (médias publics et privés).
L’objectif, a-t-il avancé, est d’élaborer une loi prospective vu que tout le paysage du secteur audiovisuel sera appelé à changer et le taux de pénétration de l’Internet augmentera de plus en plus, rappelant que des télévisions ont déjà entamé leur migration vers Internet.
Les médias sont aussi des entreprises économiques qui devront se développer et pouvoir vendre d’autres services, a-t-il encore dit.
Nouri Lajmi, président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a souligné que tout est en train de converger vers Internet, mais des défis énormes se posent au niveau de l’Internet (les droits d’auteur, la protection des données personnelles) et de la régulation des médias, ajoutant que le débat à ces sujets est engagé, depuis longtemps.
Internet est partout et remplace désormais les opérateurs traditionnels, à savoir les radios et télévisions qui sont désormais menacés par la multitude de l’offre (contenus) et des supports (tablettes, smartphones…). Cette situation crée désormais une nouvelle donne à laquelle il faut se préparer et s’adapter.
Lajmi a mis l’accent, dans cadre, sur la nécessité d’instaurer une réflexion nationale et internationale pour essayer de trouver un certain équilibre entre les moyens d’informations traditionnels et Internet.
Pour sa part, le président de l’Instance nationale des télécommunication Hichem Besbes a fait remarquer que le taux de consultation des informations sur Internet dans les foyers tunisiens, Internet café…est plus important que les télévisions.
Il a précisé que 500 lignes ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) sont actives en Tunisie, 900 mille clés 3G et 4G. En outre, environ 6,5 millions de citoyens disposent de Smartphones et que 55% des citoyens sont connectés au réseau social Facebook.