“La garantie d’une production agricole abondante, tout en préservant la durabilité des sols est désormais possible”, c’est ce qu’estime Amor Mtimet, ingénieur pédologue (spécialiste des sciences du sol), à l’occasion de la présentation de son livre “Les sols tunisiens à l’épreuve de la durabilité : de la gestion à la gouvernance”.
“Les leçons tirées des expériences des années 70, 80 et 90, nous enseignent que rien ne pourrait être durable dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, sans une politique incitant les professionnels agricoles et les communautés rurales à s’impliquer dans les programmes et actions de développement et de lutte contre la surexploitation, en particulier des ressources en sols”.
Le pédologue a présenté les modes d’actions possibles et les solutions à apporter pour garantir la durabilité des sols tunisiens, lors d’une rencontre tenue au siège de l’INAT (Institut national agronomique de Tunisie), pour présenter son livre.
Et d’ajouter que “Ce livre est destiné aux étudiants et aux techniciens agronomes, aux défenseurs de l’environnement, décideurs et gestionnaires et aux agriculteurs tunisiens, afin qu’ils deviennent eux-mêmes les véritables défenseurs du sol, facteur incontournable dans la production agricole”.
L’auteur a précisé que son ouvrage démontre que la gestion du sol doit s’appuyer sur une approche pluridisciplinaire pour relever les défis de lutte contre la dégradation des sols et leur durabilité.
L’enjeu est de taille, d’autant plus que La Tunisie perd chaque année près de 25 mille hectares de terres à cause de l’érosion hydrique, l’érosion éolienne, outre la salinisation et la construction anarchique sur les terres agricole, estime encore Mtimet.
L’ouvrage qui présente les grands ensembles pédologiques des différentes régions bioclimatiques de la Tunisie et des potentialités des terres cultivables, passe en revue les différentes études réalisées au sein du ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques.
L’auteur présente également des recommandations qui concernent notamment le mode de gouvernance visant à mettre en place un plan stratégique pour que le sol tunisien reste un vecteur de développement durable.
