Au cours d’une interview publiée par webmanagercenter, Faten Kallel, Afek Tounès et Secrétaire d’Etat à la Jeunesse, parle de la grande frustration des adolescents et des jeunes privés de perspectives, rongés par le désespoir et confrontés aux désillusions de promesses presque jamais tenues.
Ce que je constate, que ce soit dans ma génération ou celle d’avant, c’est que la valeur travail n’existe pas. Nous voulons faire peu et gagner beaucoup. Cet état d’esprit m’inquiète énormément. Dans les réunions du parti (Afek) je disais très souvent : partageons-nous les tâches. Si jamais la tâche qui m’incombe après les réunions est celle de nettoyer les bureaux et qu’elle est importante dans l’ensemble du travail que nous fournissons et va nous permettre d’évoluer dans un environnement sain et reposant, pourquoi pas.
Nos égos démesurés font que nous n’avons pas assez d’humilité pour être efficients là où nous sommes placés. Nous ne sommes pas assez humbles pour nous dire que nous pouvons changer les choses de là où nous sommes parce que nous luttons pour une idée et idéal dont nous sommes convaincus et que ce sont notre volonté et nos convictions qui nous permettront de convaincre les autres de nous suivre.
Le malheur aujourd’hui est que le milieu politique cacophonique. Les politiciens ont du mal à se remettre en question et ont très peu de courage à affirmer leurs opinions. C’est une dualité bizarre qui existe et qui fait que finalement nous n’avons pas de véritables leaders dans notre pays.