La deuxième phase du Fonds de Développement “Moussanada”, doté d’une valeur de près de 23 millions de dinars (MDT), a été lancée par la Banque mondiale (BM), la Suisse, le Royaume-Uni, l’Union européenne et la Tunisie.
L’objectif du Fonds est d’assurer un appui financier et de répondre aux besoins du gouvernement tunisien en matière de réformes et de modernisation du secteur financier, outre le renforcement de la gouvernance et l’appui aux collectivités locales.
Au cours de la cérémonie de lancement, organisée jeudi 12 janvier 2017 à Tunis, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la coopération international, Fadhel Abdelkefi, a rappelé que Moussanada a été initialement créé en 2014, en vertu d’un accord de coopération entre la Suisse et la Banque mondiale, auquel ont adhéré par la suite le Royaume-Uni et de l’Union européenne pour la deuxième phase.
Ce Fonds fiduciaire, géré par la BM, reçoit les dons accordés par les trois partenaires en vue de soutenir les réformes réalisées par le gouvernement tunisien.
Abdelkéfi a fait savoir que la Banque allemande pour le développement et la reconstruction (KFW) est en train de réfléchir pour rejoindre cette initiative qui mobilise plusieurs acteurs.
Il a souligné l’importance de tels mécanismes, rappelant que la Tunisie qui fait face actuellement à une conjoncture délicate, s’apprête à lancer des réformes de fonds, notamment, dans le secteur des finances publiques.
Rita Adam, ambassadeur de Suisse à Tunis, rappellera pour sa part que son pays à renouvelé son engagement à Moussanada, en souscrivant 5 millions de francs Suisses (près de 11 millions de dinars tunisiens). Le Fonds élargira, au cours de cette deuxième phase, ses champs d’action pour toucher le secteur des collectivités locales, a-t-elle dit, précisant que l’objectif recherché est d’appuyer le processus de décentralisation engagé par le gouvernement tunisien.
Concrètement, le fonds permettra de répondre aux besoins urgents du gouvernement en termes de réformes avec efficacité et d’éviter l’éparpillement des efforts des bailleurs de fonds et la redondance des projets, a-t-elle encore souligné.
Pour Louise de Sousa, ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, la Tunisie a pu surmonter plusieurs épreuves difficiles, réitérant au passage la volonté de son pays à soutenir la Tunisie dans la mise en place du nouveau Plan quinquennal de développement.
La représentante de la BM en Tunisie, Eileen Murray, a rappelé que la Tunisie a adopté, au cours des 3 ou 4 dernières années, plusieurs réformes difficiles et complexes dans le secteur financier, lesquelles ont permis aux banques de mieux fonctionner.
A rappeler que la première phase du fonds (2014/2016) a permis de financer divers projets d’assistance technique avec un montant total de près de 3 millions de dollars (environ 6 millions de dinars tunisiens).
Cette assistance technique a concerné essentiellement le secteur des banques publiques (réforme des conseils d’administration), la gouvernance au sein du ministère des finances, outre le renforcement des capacités d’audit interne de l’administration et l’évaluation de la gestion des finances publiques).